Le Tysfjord et les îles Lofoten
Juillet - Août 2016
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Situé au sud des îles Lofoten, le Tysfjord entaille les côtes norvégiennes sur une profondeur de 70km et offre un très beau cadre aux kayakistes avec des accostages assez simples, des camps agréables, de belles randonnées et une tranquillité totale.
Séparé de la côte par le Vestfjord et l'Ofotfjord, l'archipel des Lofoten, célèbre pour ses fjords, ses montagnes et ses aurores boréales, présente deux aspects différents. Le versant nord-nord-ouest et l'extrémité sud de l'archipel, ouverts sur le large et exposés à la houle, ne sont pas très favorables à une pratique ludique du kayak de mer. Par contre, le versant sud-sud-est, mieux abrité, permet de naviguer le long de la côte et sur les fjords situés entre les îles. En cette année 2016, nous avons combiné une visite du Tysfjord et de la côte sud des Lofoten.
Préparatifs au départ de Skutvik - 15 juillet 2016.
Informations pratiques
Il est conseillé d'être muni des cartes norvégiennes au 1/50000ème pour naviguer. Feuilles N° 10134 (Sagfjorden), 10135 (Tysfjord), 10138 (Lødingen) et 10137 (Svolvær). En vente sur le site du DNT.
La baie du premier camp le 15 juillet 2016.
Le marnage est d'environ 3m et varie évidemment selon les époques. Les fjords sont très profonds (500m pour l'Ofotfjord à la sortie du port de Narvik) et la pente du rivage est souvent importante ce qui limite l'étendue des estrans. Il convient d'être attentif aux horaires des marées car les courants créés par celles-ci (Straumen) peuvent être très violents et se former rapidement aux entrées des fjords et dans les détroits (Sundet).
Attention aux ferrys et aux cargos. Trois lignes de ferry parcourent continuellement le Tysfjord entre Skognes et Skarberget ainsi qu'au départ d'Ajluokta en direction de Kjøpsvik et de Lødingen.
Il est important de noter les itinéraires suivis par ces ferrys afin de les éviter. Si l'on doit traverser le Vestfjord pour gagner la côte sud des Lofoten (ou en revenir), des cargos et minéraliers entrent et sortent du port de Narvik. Lødingen et Svolvaer sur la côte sud des Lofoten et Kjøpsvik à l'entrée de l'Inner-Tysfjord assurent un ravitaillement complet. Il existe aussi quelques petites épiceries avec un choix limité au départ de Skutvik, à Tranøy et à Digermulen à l'entrée du Raftsundet. Il convient donc de quitter la côte avec ses provisions. Il faut aussi disposer de bidons étanches assez grands pour transporter de l'eau. On en trouve souvent le long des côtes mais pas toujours aux emplacements choisis pour les camps.
Le camp 3 à Tranoy le 18 juillet 2016.
Accès
Compte tenu du kayak et du matériel à acheminer, nous avons choisi de gagner les îles Lofoten en voiture. Long parcours sans histoire. Prendre le ferry entre Kiel et Oslo évite 800km de voiture, fait gagner un peu de temps, beaucoup de fatigue et ne coûte pas plus cher. Prendre les billets sur Internet le plus tôt possible.
A Trondheim, nous avons suivi la route de Narvik (E6). 100Km avant Narvik, on prend la route 81 pour gagner Skutvik où la voiture est restée durant plus d'un mois. Skutvik est située au départ du ferry pour Svolvær et c'est un endroit commode pour démarrer une randonnée en kayak. Parking gratuit près de la mer, camping au bord de la mer, mise à l'eau du kayak sans difficulté et retour facile depuis les îles Lofoten avec le ferry de Svolvær.
Matériel
Voir le chapitre technique sur le kayak de mer pour les détails. Nous avions apporté tout le ravitaillement depuis la France, conditionné et mis sous vide à la maison.
Départ du camp 4 sur la plage de Sandvikneset le 21 juillet 2016.
Le carnet de route
Vue vers l'est depuis le camp 4. Au fond, l'entrée du Tysfjord et les sommets de Valletinden - 20 juillet 2016.
15 au 20 juillet - De Skutvik au Tysfjord
Arrivée à Skutvik le 14 juillet, camping au bord de la mer. Le kayak est monté, chargé puis mis à l'eau sur une petite plage de sable. Il est bien lourd car nous emmenons des vivres pour un mois. Départ le lendemain avec un léger vent (de face bien sûr). On rame en suivant la côte pour une petite étape de mise en route jusqu'à la baie de Straumhamn où le premier camp est installé sur une plage. A l'arrivée, la mer est basse; dur, dur de remonter le kayak à la limite des hautes eaux.
Ciel gris et petit vent le jour d'après pour rejoindre la baie de Storsanden. Il bruine mais la pluie a la courtoisie d'attendre que le second camp soit monté.
Elle devient forte dans la soirée et se prolonge toute la nuit, accompagnée d'un vent de sud-ouest qui persiste le matin suivant lorsque nous partons en direction du cap de Tranøy. Au milieu de la baie, le vent forçit et, avec la houle, cela devient vite assez limite malgré notre confiance dans le Nautiraid pour ce genre de navigation.
Nous parvenons à nous faufiler sous le petit pont qui sépare le phare de Tranøy du cap. Sur la côte, le vent forcit encore et nous devons nous abriter sur la première plage venue pour un camp agréable (3) mais sans eau.
Forte pluie, vent autour de 10m/s, les vagues déferlent. Deux jours durant, nous allons visiter Tranøy et ses environs.
La côte entre les camps 3 et 4 le 20 juillet 2016.
L'entrée du Raftsundet - 13 août 2016.
Un voilier belge ancré au port nous donne la météo, rien à espérer avant le 20 juillet.
Galerie d'art, reproduction de peintures sur une agréable promenade à pied au bord de la mer, salon de thé avec bière, gaufres et Internet, visite du phare, longue marche de 12km autour de Tranøy, le tout entrecoupé de siestes nous occupent deux jours durant. A partir du 20 juillet, nous allons bénéficier d'une semaine de beau temps qui débute par une journée de navigation facile pour gagner l'entrée du Tysfjord. Un agréable camp 4 est établi sur la plage de Sandvikneset où des enfants viennent se baigner dans l'eau qui ne dépasse pas 13°. Les deux sommets du Valletinden qui marquent l'entrée du Tysfjord sont devant nous.
21 au 25 juillet - Vers le fond du Tysfjord
Cap au sud, nous longeons la rive ouest du Tysfjord. Navigation facile au vent portant. Le passage près de Skognes procure quelques émotions pour traverser la route des ferrys reliant Skognes à Skarberget. Du coup, un petit arrêt est effectué à Skognes pour prendre de l'eau car nous ne savons pas ce qui nous attend au prochain camp. L'arrivée à celui-ci (5) s'effectue une fois encore à marée basse sur des rochers, ce qui nous vaut de décharger le kayak pour le sortir de l'eau.
Vue sur l'Inner-Tysfjord depuis le sommet de Fagernesaksla (472m) le 23 juillet 2016.
En montant vers le sommet du Fagernesaksla (472m) le 23 juillet 2016.
Le camp suivant (6) est dressé sur une petite pointe assez commode pour le kayak après une étape tranquille sous le soleil. Il fait chaud, et même très chaud, avec pas mal d'insectes (moustiques et petites mouches noires désagréables). La tente est mal montée au milieu des myrtilles. Au moins, nous avons des myrtilles excellentes pour le dessert du soir. Nous décidons de rester une journée ici pour gravir le sommet du Fagernesaksla (472m), bien indiqué sur la carte. Ce sommet d'apparence facile est en fait une longue randonnée qui se déroule sur un terrain malaisé sans le moindre sentier. De plus, des barres rocheuses obligent à un long détour pour atteindre la cime par sa croupe sud-est.
Très beau panorama depuis le sommet sur le grand carrefour de fjords qui entoure l'île Ulli Hulløya. Pique-nique sans insectes, peut-être à cause de l'altitude ? Petite pluie en fin de nuit et rapide retour du beau temps.
Le 24 juillet, après une mauvaise nuit à cause de la chaleur et des insectes, nous partons vers l'extrémité du Tysfjord (Hellmofjord). Longue étape (27km) parcourue dans de bonnes conditions. Le camp 7 est établi à Nordbukta où quelques personnes passent l'été dans des maisons qui sont des résidences secondaires.
Béatrice au sommet du Gallotjahkka (708m) dominant le Tysfjord le 25 juillet 2016.
Départ du camp 23 dans l'Austnesfjord - 19 août 2016.
Elles sont très aimables et nous campons devant leur porte, tandis que le kayak est à quai sur un ponton aménagé. Pas de kayak le jour suivant consacré à l'ascension du sommet du Gallotjakka (708m) qui domine le fjord.
Au matin du 25 juillet, les résidents nous annoncent 28°. Ils ne comprennent rien à notre projet de rando mais peu importe, nous irons au Gallotjakka malgré les insectes, les parties marécageuses et deux barres rocheuses à franchir. Le sommet offre une très belle vue sur les fjords et 9h de marche ont occupé cette chaude journée de repos. Les insectes sont en pleine forme.
26 juillet au 2 août - Le retour du Tysfjord
Nous quittons Nordbukta pour aller voir le fond du Tysfjord à Hellmobotn où 4 personnes vivent encore toute l'année. Le retour vers le nord commence tandis que le ciel se charge au cours de la matinée. L'orage, conséquence de la chaleur des jours écoulés, menace. Il éclate alors que nous arrivons à l'endroit choisi pour camper (8) sur la petite île de Maskesuoloj, au milieu du Tysfjord. Tonnerre, foudre à plusieurs reprises et violentes rafales de vent saluent notre arrivée, des trombes d'eau rincent le matériel et nous montons le camp en conservant les combinaisons étanches. Les sternes arctiques qui nichent sur cet îlot sont furieuses de notre présence et les petits sont apeurés, sans doute plus par l'orage que par nous qui les évitons soigneusement. Belle éclaircie en soirée et agréable dîner face à un très beau paysage bien mouillé.
En quittant le camp 8 sur le Tysfjord le 28 juillet 2016. Au fond, le massif du Spisstinden.
Scène cocasse avant l'orage. Une sterne très agressive pourchasse un pygargue (aigle à queue blanche) qui s'était trop approché de son territoire. Hallucinant au vu de la différence de taille de ces oiseaux. Les pygargues sont nombreux dans le Tysfjord et plus encore dans les fjords des îles Lofoten.
Le camp 10 à la pointe de Sornesholmen sur le Haukoyfjord le 30 juillet 2016.
Pluie et surtout vent de nord-ouest (donc de face pour nous) assez fort sont au programme du matin suivant. Notre provision d'eau nous permet d'attendre une journée sur cette île.
Retour du beau temps sans vent le 28 juillet. Le fjord s'est transformé en un lac limpide où sautent de nombreux poissons entre les passages de marsouins. Journée tranquille avec un agréable pique-nique, accostage facile et camp 9 sur la grande île d'Ulli Hulløya. A noter que depuis notre départ de Skutvik il y a deux semaines, nous n'avons pas rencontré un seul touriste.
Malgré la pluie qui commence au petit déjeuner, la tente est pliée et on part courageusement. Navigation calme une fois franchie la route du ferry de Kjøpsvik. Camp magnifique (10) sur la très petite île de Sornesholmen avec beaucoup d'oiseaux mais sans eau ni myrtilles. L'étape du lendemain est courte car un vent de nord-est se lève en cours de journée et nous contraint à un arrêt (camp 11) peu après le terminal du ferry de Skarberget. Dîner face aux Lofoten et grand bol de myrtilles au dessert.
Départ facile jusqu'à la pointe de Bremneset où l'on oblique vers le nord. Mais là, le vent du nord se lève, aggravé par un fort courant de marée contraire dans le détroit qui sépare la côte de l'île Barøya.
Arrivée au camp 13 à Bubergvika le 2 août 2016.
Vers Offersoy, sur la côte sud des Lofoten - 4 août 2016.
C'en est trop et nous devons faire demi-tour pour repasser la pointe de Bremneset et dresser un camp (12) un peu plus loin alors que la pluie arrive. Le temps médiocre et venté du lendemain nous offre une journée de lecture.
Enfin, le 2 août, un temps correct nous permet de gagner la baie de Bubergvika où nous sommes en bonne position pour traverser l'Ofotfjord et rejoindre les îles Lofoten. Excellent emplacement pour cet ultime camp (13) autour du Tysfjord avant la traversée vers les Lofoten.
3 au 5 août - La côte sud des îles Lofoten
Réveil en fanfare au matin du 3 août. Il s'agit de partir avec la marée montante pour franchir la zone sableuse qui nous sépare de l'île Barøya. Agréable navigation jusqu'à la pointe est de Barøya puis, laissant l'îlot de Buholmen à main droite, nous pagayons encore un peu contre le vent d'ouest avant de piquer plein nord pour une traversée très difficile. La mer déboule de l'ouest, les vagues se creusent, certaines déferlent et le vent forcit mais notre fidèle Nautiraid est un bon marin et malgré une pédale de gouvernail perdue dans l'aventure, nous gagnons la petite crique abritée d'Harkallhamn sur la côte sud des Lofoten. Le vent d'ouest forcit encore après notre accostage et nous décidons sagement de camper ici (14). Bon emplacement pour la tente et sortie facile du kayak.
Entre les camps 14 et 15 sur l'Ofotfjord le 4 août 2016. Au fond, la côte sud des îles Lofoten.
Arrêt sur la côte sud des Lofoten entre le camp 15 (Offersoy) et l'entrée de l'Oksfjord le 5 août 2016.
Nous sommes fermement décidés à nous offrir le confort d'une douche chaude. Seule possibilité, le camping d'Offersøy. Mais il est situé à plus de 30km et la navigation pour le rejoindre à travers un dédale d'îlots et de presqu'îles est compliquée. Peu importe, on y va. Très belle journée de kayak sous le soleil pour rejoindre Offersøy (15) où l'on arrive juste à temps pour récupérer la clef des douches. Le camping est quasi désert et l'endroit est superbe.
Après avoir fait sécher la tente au soleil et rechargé nos diverses batteries sur les prises de la cafétéria du camping, on repart. Temps calme et clair. Magnifique navigation entre les îles avec la vue sur les montagnes des Lofoten où l'on distingue encore quelques plaques de neige. Pagayer ici au printemps doit être assez fabuleux ! On passe devant des plages de rêve complètement désertes avant un pique-nique parfait sur les rochers au bord de l'eau. La fin de journée est un peu plus compliquée car un vent de face se lève et retarde notre entrée dans l'Øksfjord. Un camp correct (16) est finalement trouvé à Landøya.
Départ du camp 18 au Vestpollen, extrémité de l'Oksfjord le 11 août 2016. Au fond, le massif de Moysalen.
6 au 11 août - L'Øksfjord
Le départ dans l'Øksfjord est tranquille mais, très vite, le ciel se couvre, le vent se lève et vire à l'ouest. Un camp (17) est dressé dans l'après-midi juste avant les premières gouttes de pluie. Randonnée à pied au programme du lendemain mais il est impossible de trouver le sentier suggéré sur la carte. La progression dans la végétation et les marécages devient vite pénible et nous renonçons pour une balade le long du fjord. Une jeune femme rencontrée près du hameau de Husjorda nous apprend que ses grands parents vivaient ici toute l'année mais aujourd'hui, toutes les maisons sont des résidences secondaires. Retour au camp avec deux grands bols de myrtilles.
Malgré un temps incertain, nous quittons Husjorda le jour suivant pour remonter l'Øksfjord. En fait, une belle éclaircie se met en place accompagnée d'un vent du sud qui nous pousse jusqu'au fond du fjord où nous parvenons secs, après une navigation facile.
Un camp commode (18) est établi avec une plage, de l'eau claire à proximité et un couple de cygnes sauvages qui barbote dans le fjord. Il fait froid pour la saison (9°C) ce qui a l'avantage de calmer les insectes. Le Vestpollen, où nous sommes installés, est un site étrangement sauvage, dominé par des montagnes austères qui constituent le Parc National de Møysalen. Petite promenade pour repérer le départ du sentier que nous avons prévu de suivre le lendemain.
Le Moysalvatnet au-dessus du camp 18 le 10 août 2016.
Le fond du Trollfjord - 17 août 2016.
Grosses rafales de vent et trombes d'eau toute la nuit. Heureusement, la tente est bien montée sur un emplacement sec et relativement abrité. Le kayak est aussi à l'abri. Petit déjeuner dans la tente, projets, lecture. Il pleut en continu avec un fort vent de nord-est toute la journée du 9 août.
L'espoir renait le matin suivant, le vent a tourné au sud-ouest et quelques éclaircies se profilent. Départ en direction de Sneitindenhytta. Le sentier est balisé à partir de la rivière qu'il faut traverser à gué. Là est le problème car les fortes pluies des dernières 24 heures ont transformé un paisible ruisseau en torrent violent.
J'hésite mais le courant est fort, je n'ai pas de bâtons et il me paraît sage de renoncer. On se contente d'aller visiter le Møysalvatnet qui est un endroit superbe. Au retour, on croise deux Norvégiens qui pêchent le saumon dans le Møysalvatnet et campent tout près de nous. Photos. Une belle navigation paisible par un temps gris et froid nous permet de revenir sur l'Øksfjord où le dernier camp (19) est dressé sous la pluie dans de hautes herbes mouillées.
12 au 17 août - Le Raftsundet et le Trollfjord
Nous allons maintenant gagner le Raftsundet. Les Norvégiens rencontrés au camp précédent nous ont indiqué que l'on peut, en kayak, contourner l'île d'Arsteinen par le nord, même à marée basse, dans une sorte de canal aménagé.
C'est donc ainsi que nous gagnons l'entrée du Raftsundet et dressons un camp (20) sur un îlot situé devant Valen. C'est un très bel endroit d'où la vue est magnifique sur les montagnes situées à l'ouest du Raftsundet.
L'entrée du Trollfjord le 14 août 2016.
Départ sous le soleil vers le Raftsundet le matin d'après mais le vent est fort et nous cassons le cable du gouvernail. Arrêt pour réparer. Après le pique-nique à Digermulen, le vent (12m/s) ne nous permet pas de poursuivre vers le nord dans le Raftsundet. Retour au camp précédent en attendant que le vent se calme. Il fait 7°C, le vent est glacial et nous dînons dans la tente. Le vent de nord-est s'est un peu calmé et nous remontons le Raftsundet vers le Trollfjord sous le soleil de ce 14 août. Très joli passage entre les îles Ullvøya et Brakøya puis, l'entrée dans le Trollfjord avec le soleil et une eau enfin calme est somptueuse. Etroit passage dont la largeur ne dépasse pas 70m entre deux hautes murailles rocheuses.
Large camp (21) au fond du fjord avec torrent d'eau claire. Le Trollfjord est très touristique; il y a un va-et-vient incessant de bateaux qui viennent regarder le paysage et repartent assez rapidement à l'image du bateau de croisière Hurtigruten qui passe tous les soirs à 17h. De la sorte, il n'y a personne à terre. Tout est calme lorsque, peu avant minuit, un groupe de 20 kayakistes russes débarquent et installent leur campement.
La petite pluie du matin incite à traîner un peu en allant prendre le thé dans l'immense tipi monté par les russes très sympathiques. A la mi-journée, nous quittons le camp du Trollfjord pour gagner le refuge DNT de Trollfjordhytta sur un sentier boueux très mal tracé. Comme toujours en Norvège, joli refuge où nous passons la nuit.
Le fond du Trollfjord et le camp 21 le 14 août 2016.
Le Trollfjordvatnet le 16 août 2016.
Randonnée vers le Trollfjordvatnet le lendemain avec des panoramas splendides mais les sommets sont peu accessibles et le ciel demeure gris toute la journée. Retour au camp du Trollfjord, il fait froid et nous sommes seuls.
Temps calme et ensoleillé au matin du 17 août lorsque nous quittons le Trollfjord. Départ tranquille pour profiter d'un paysage magnifique et retour vers le sud sur le Raftsundet. Arrêt pour admirer le très beau Rørhopvatnet qui est un lac séparé du fjord même à marée haute. Après le pique-nique au soleil sur la pointe de Steineset, un navigation agréable dans l'Øyhellsundet nous conduit dans la petite crique sympathique de Fløtnesvika où nous ramassons des moules pour le dîner au camp (22).
18 au 22 août - L'Austnesfjord
Le soleil et un petit vent de nord-est permettent une belle navigation entre les îlots situés à l'entrée de l'Austnesfjord. Une longue balade en kayak sur la côte orientale du fjord permet de rejoindre une plage de galets idéalement située sous un petit pré couvert de fleurs entre deux ruisseaux d'eau claire. On ne laisse pas passer un endroit pareil et le camp y est dressé (23) avant le dîner sous le soleil au bord du fjord.
A l'entrée du Raftsundet le 13 août 2016. Au fond, le massif du Trolltinden.
Le beau temps se maintient et nous poursuivons la visite du fjord vers le Austpollen. Ce fond de fjord, dominé par une couronne de sommets de près de 1000m de hauteur, est typique des Lofoten. Béatrice entreprend de pêcher, jette sa canne à l'eau et attrappe rapidement un maquereau de belle taille qui nous permettra de varier l'ordinaire du soir. Revenant vers le sud, nous pensons aller camper dans le Vaterfjordpollen afin de faire une dernière randonnée à pied le 20 août au sommet du Rundfjellet. Mais, à l'entrée du Vaterfjordpollen, un impressionnant courant de marée s'écoule vers le fjord. Nous aurions du le prévoir au vu de la carte et du nom de l'île de Straumsøya. Il est donc impossible de franchir en kayak l'étroit passage permettant d'accéder au Vaterfjordpollen et nous n'irons donc pas au Rundfjellet.
Entre les camps 24 et 25. L'Austpollen au fond de l'Austnesfjord le 20 août 2016.
Béatrice navigue dans le Raftsundet le 17 août 2016.
Cette randonnée sera remplacée demain par une grande balade dans le Austpollen. Dans la soirée, retour dans le Austnesfjord pour dresser un camp (24) peu avant l'entrée dans le Austpollen.
Le maquereau en papillotte est très bon mais nous sommes un peu fatigués et décidons une journée de repos. Le jour suivant, un camp (25) est établi dans le fond du Austpollen et le lendemain, nous grimpons sur la crête du Durmalsfjellet. L'absence de sentier et une abondante végétation compliquent un peu cette ascension de 400m seulement. Depuis le sommet, belle vue sur l'Austnesfjord et sur le Rørhopvatnet où nous étions il y a 4 jours.
Le camp de l'Austpollen sera notre dernier camp aux îles Lofoten puisque le 22 août, nous descendons tout l'Austnesfjord sous le soleil, poussés par un vent du nord jusqu'à Svolvær. Le jour suivant, le kayak est mis sur le ferry qui nous conduit à Skutvik où nous retrouvons notre voiture. C'est fini, démontage du kayak, chargement et retour à la maison.
Pour le retour à Skutvik, le ferry s'arrête sur l'île de Skrova. L'escale en kayak dans la ville de Svolvær étant peu agréable, il est conseillé de ne pas rejoindre Svolvær mais de gagner l'île de Skrova oùl'on reprend le ferry pour Skutvik.
Le dernier camp C25 dans le fond du Austpollen - 21 août 2016.
L'entrée du Raftsundet près de Digermulen le 13 août 2016.
Marc Breuil et Béatrice de Voogd ont fait cette rando en kayak du 15 juillet au 23 août 2016.