K2 – K6 – K7

D'Askolé à Khapalu
Août 1995

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Le K2 est mondialement connu, mais d'où vient ce nom bizarre ? En 1856, le colonel britannique Thomas George Montgomerie qui faisait une étude topographique dans le Karakoram pour le Great Trigonométric Survey of India, observa un groupe de sommets très elevés au-dessus du village d'Askolé et du glacier de Baltoro. Il nomma 5 de ces sommets K1, K2, K3, K4 et K5, la lettre K signifiant Karakoram.

En montant à Askolé, les champs du village de Hoto sur la rive gauche de la Braldu. 4 août 1995.

Au fil du temps, d'autres noms ont été donnés à ces sommets. C'est ainsi que le K1 est devenu le Masherbrum, le K3 est aujourd'hui le Broad Peak, le K4 est le Gasherbrum II et le K5 est le Gasherbrum I (Hidden Peak). Seul le K2, deuxième plus haut sommet du monde a conservé son nom original. Par la suite, d'autres pics du Karakoram ont été nommés ainsi et on retrouve aujourd'hui sur les cartes des pics K6 et K7 mais aussi K12, K22 etc...

Fleur vers Korophon à 3100m d'altitude. 6 août 1995

En 1995, nous avons eu le bonheur de faire, avec l'aide d'une petite équipe de 4 porteurs, la traversée d'Askolé à Khapalu dans la vallée de la Shyok, admirant au passage toutes les splendeurs du Baltoro, le K2, ses petits frères de 7000m K6 et K7 sans oublier le Masherbrum Base Camp. Cette randonnée, qui était très fréquentée dans les années 90, ne présente aucune difficulté particulière hormis le passage du col de Gondokhoro (5650m).

Le glacier de Baltoro

Tout a été dit et écrit sur le Baltoro et il n'y rien à ajouter aux centaines de livres décrivant la splendeur de ce glacier mythique. On se contentera ici de regarder quelques images.

Le col de Gondokhoro

Le départ pour le col de Gondokhoro s'effectue depuis le camp d'Ali Camp (5070m) que l'on gagne tranquillement depuis Concordia 4700m). A la montée, côté Baltoro, c'est une course de neige peu difficile malgré un ressaut raide (crampons, quelques crevasses). La descente sur le versant sud est une grande pente de cailloux croulants assez raide au départ. Sans difficulté importante, cette descente est cependant dangereuse à cause des jets de pierres déclenchés par les randonneurs qui s'élancent depuis le col sans discernement. Nombreux accidents plus ou moins graves dans cette descente. Il est judicieux de ne pas se précipiter et d'entamer la descente du col de Gondokhoro assez tard dans la journée, quand la plupart des randonneurs sont déjà descendus. La fréquentation des années 2010/2015 ayant nettement faibli, le col de Gondokhoro est certainement devenu plus tranquille.

Le K2 (8610) vu de la montée au col de Gondokhoro (5650m). 14 août 1995.

La vallée de Gondokhoro vers Saitcho

Une fois franchis les 200 premiers mètres du versant sud du col de Gondokhoro, la suite de la descente vers Saitcho et le glacier de Charakusa est très belle, agréable et facile avec des vues magnifiques sur les deux rives de la vallée de Gondokhoro. Nous avons pris notre temps dans cette descente en faisant 2 camps à Kispang (4650m) et Danzan vers 4000m avant d'atteindre Saitcho (3430m) au carrefour de la vallée de Charakusa.

Rive gauche du glacier de Gondokhoro près de Leila Peak - 16 août 1995.

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K6, K7 et cirque de Charakusa

Le parcours sur le glacier de Charakusa depuis Saitcho (3430m) est long avec 1000m de dénivelée, sans compter les montées et descentes sur le glacier et les moraines latérales. Le chemin est assez évident pendant 5h, puis se perd. Camp très agréable avec torrent d'eau claire, sable douillet et petites fleurs en rive droite, au-dessous d'une pente verte qui se repère d'assez loin.

Superbes balades dans le cadre somptueux du cirque de Charakusa, les images ci-dessous en témoignent.

Vers le glacier des Masherbrum

De retour à Saitcho, il nous reste un peu de temps. Descente jusqu'à l'entrée de Hushe pour franchir la Hushe River sur un pont puis montée vers le nord le long du Masherbrum glacier pour rejoindre le camp de base du Masherbrum. Longue marche et camp agréable. Le lendemain, 7h de marche pour aller voir le Masherbrum que l'on ne voit pas depuis le camp de base. Fatiguant dans les cailloux mais paysage splendide. Retour à Hushe avant de rejoindre Khapalu par la route. Paysages magnifiques jusqu'à Khapalu et au-delà vers Skardu, jusqu'au confluent de l'Indus et de la Shyok River.

Marc Breuil et Béatrice de Voogd ont effectué la traversée d'Askolé à Khapalu du 5 au 25 août 1995.

Cartes