Terre de Baffin: fjord de Sam Ford, Stewart Valley

Dovrefjell, Trollheimen, Nordmøre
11 novembre 2019
Norvège – Mars 2019
16 juillet 2020

Autour du fjord de Sam Ford
Avril – Mai 2006

Après deux traversées à skis dans la région du fjord de Sam Ford en 2003 et 2005, nous n’avons pas résisté à la tentation de revenir ici pour gravir quelques sommets.

Cliquer sur les photos pour les agrandir

 

Le premier camp sur Eglinton Fjord. 16 avril 2006.Le premier camp sur Eglinton Fjord – 16 avril 2006.

 

Notre équipe comprenait 4 personnes: Gaston, Marc, Gérard et Michele car Béatrice n'avait malheureusement pu se libérer cette année là.

Dans la perspective d'effectuer quelques ascensions à skis, notre matériel a été un peu modifié. C'est ainsi que l'équipement nordique habituel a été remplacé par des skis et des chaussures de randonnée alpins afin de pouvoir monter des pentes plus raides et de mieux profiter des descentes. Des chaussons thermoformés ont été mis dans les chaussures pour une protection efficace contre le froid. Le reste de l'équipement était identique à celui de nos précédents voyages ici.

Carte canadienne au 1/250.000ème, feuilles «Clyde River» et «Conn Lake». Les photos aériennes sont utiles pour repérer les détails de certains passages.

Le carnet de route
13 et 14 avril – Clyde River

Le 13 avril, l'avion de la First Air nous dépose à Clyde River avec les pulkas, les vivres et le matériel. Nous retrouvons avec plaisir notre ami Lévi Palituq qui nous attend à l'aéroport. Lors de la grande traversée de Clyde River à Pond Inlet effectuée l'année dernière, Lévi nous a transporté à Ayr Lake avant de déposer des vivres pour nous sur Clark Fjord. Il nous confie un chien destiné à monter la garde contre les ours lorsque nous dormons. Ce chien tire une petite luge qui transporte sa nourriture faite de croquettes sèches. La journée du lendemain se passe à Clyde River pour préparer les pulkas, acheter le carburant pour les réchauds, les vivres pour le chien et organiser le voyage en motoneige qui doit nous conduire au fond d'Eglinton Fjord.

Les Sail Peaks. 8 mai 2006.

Les Sail Peaks vus du glacier dominant la rive ouest de Stewart Valley – 8 mai 2006


15 avril – Maman ourse sur Eglinton Fjord

Départ de Clyde River au matin du 15 avril avec deux motoneiges en direction d'Eglinton Fjord, distantde 120km. Après avoir franchi la Kogalu River, les motoneiges s'engagent dans Eglinton Fjord et, parvenu à 20km de l'extrémité du fjord, Lévi fait une pause café bienvenue. Sur la rive, à quelques dizaines de mètres des motoneiges, une ourse et ses deux oursons, apeurés par notre arrivée, s'élèvent dans la pente en direction de ce qui est sans doute leur tanière.

Camp à l'extrémité d'Eglinton Fjord. 17 avril 2006.
Camp à l'extrémité d'Eglinton Fjord - 17 avril 2006.

Le plus petit des deux oursons monte la pente avec difficulté et tous les deux essaient de suivre Maman ourse vers leur refuge. Les oursons naissent en décembre et ceux-ci sont donc âgés de 4 ou 5 mois seulement. Ils sont nourris par leur mère qui chasse les phoques au trou sur Eglinton Fjord, nous verrons plus tard les traces de ces festins sur le fjord voisin. Ils disparaissent tous les trois derrière un rocher et, après cette vision superbe, nous gagnons l'extrémité d'Eglinton Fjord où Lévi nous dépose sous le soleil de cette fin d'après-midi. Rendez-vous est pris avec lui pour une reprise le 13 mai à l'entrée de Clark Fjord. Le premier camp est installé, le chien est soigneusement attaché et la soirée s'achève paisiblement.

Le chien monte la garde au premier camp au fond d'Eglinton Fjord. 17 avril 2006.

Le chien monte la garde au camp d'Eglinton Fjord - 17 avril 2006.

16 au 19 avril – Pic des Béarnais et fuite du chien

L'extrémité d'Eglinton Fjord, dominée par les 1200m d'Eglinton Tower, est un endroit magnifique qui mérite une visite. Le 16 avril, nous remontons une vallée vers le sud-est et découvrons un beau sommet skiable assez éloigné; une longue journée sera nécessaire pour l'atteindre et nous devrons revenir demain.

Gaston monte au pic des Béarnais. 17 avril 2006.

Gaston monte au pic des Béarnais - 17 avril 2006.

Le 17 avril, l'ascension de ce sommet sans nom, peut-être jamais gravi, fut une journée parfaite; le ciel, la neige, la beauté de la montée, l'arrivée au sommet, la vue sur Ayr Lake et Eglinton Tower, la joie de la descente, tout y était. Ce sommet, dont l'altitude est d'environ 1650m, nous l'avons appelé le pic des Béarnais, en souvenir de notre province d'origine.

Ayr Lake vu du sommet du pic des Béarnais. 17 avril 2006.

Ayr Lake vu du sommet du pic es Béarnais - 17 avril 2006.

Après cette course, le second camp est dressé à Revoir Pass où un coucher de soleil exceptionnel illumine en rouge le versant ouest d'Eglinton Tower. Absorbés par ce spectacle, nous fixons mal la chaîne qui attache le chien; celui-ci profite de notre inattention, se détache et s'en va. Stupeur. Il est à quelques dizaines de mètres des tentes, nous nargue et s'éloigne petit à petit. Toute la journée du 19 avril est consacrée à sa recherche mais en vain; nous ne le reverrons jamais. A notre retour à Clyde River, Lévi nous explique qu'il est rentré dans son chenil, faisant plus de 100km sans nourriture pour revenir parmi ses congénères ! Nous devrons donc effectuer tout le voyage sans chien, espérant simplement qu'un ours ne viendra pas nous rendre visite pendant notre sommeil.

Coucher de soleil sur le camp 2 à Revoir Pass. Au fond, Eglinton Tower. 18 avril 2006.

Coucher de soleil sur le camp 2 à Revoir Pass. Au fond, Eglinton Tower - 18 avril 2006.

20 au 22 avril – Blizzard à Revoir pass

Poursuivant vers l'ouest, le Revoir Pass est franchi au cours de la journée du 20 avril et le camp monté à la sortie ouest, en vue de Swiss Bay. Dans l'après-midi, le ciel se couvre, le vent se lève et il commence à neiger en soirée. Le lendemain matin, blizzard et neige à l'horizontale nous maintiennent dans les sacs de couchage. Nous sommes très bien équipés et attendons tranquillement que le temps s'arrange ce qui se produit dans la soirée du lendemain.

Massif glaciaire dominant la rive sud de Stewart Valley. 8 mai 2006.

Massif glaciaire dominant la rive sud de Stewart Valley. 8 mai 2006.

23 au 25 avril - Swiss Bay et le Kigut Peak

Le beau temps revenu, une séance de déneigement du camp s'impose avant de repartir vers l'ouest pour gagner le Sam Ford Fjord sans difficulté. Le camp suivant est monté à Swiss Bay et la journée du 24 avril est consacrée à l'ascension du Kigut Peak qui domine le Sam Ford Fjord au nord du camp. Le sommet est situé vers 1000m d'altitude et, selon l'enneigement, on termine à skis ou à pied. Ce matin, au départ de Swiss Bay, Gaston est un peu perturbé par un problème digestif et décide de rester au camp ce qui n'a rien de grave car nous avons déjà fait l'ascension du Kigut Peak ensemble il y a 3 ans.

Sam Ford Fjord vu en montant au Kigut Peak. Au fond, Remote Peninsula. 24 avril 2006.

Vue sur le fjord de Sam Ford en montant au Kigut Peak. Au fond, Remote Peninsula. 24 avril 2006.

Course facile en remontant une vallée vers le nord-nord-est et en revenant vers l'ouest puis le sud à l'entrée du vallon descendant vers le fjord. Panorama exceptionnel sur le Sam Ford Fjord depuis le sommet, avec une belle vue sur le Broad Peak, point culminant de la région que nous irons gravir dans deux ou trois jours si le temps le permet. Facile et agréable retour à skis au camp de Swiss Bay. Afin de laisser une journée de repos supplémentaire à notre ami Gaston, nous partons explorer le plateau glaciaire situé à l'est du Kigut Peak. Montée facile mais le brouillard survient alors que nous sommes vers 800m d'altitude. Sagement, nous renonçons à poursuivre sur le glacier sans visibilité et revenons au camp.

Michele et Gérard montent au Kigut Peak. Sam Ford Fjord et Remote Peninsula au fond. 24 avril 2006.

Michele et Gérard montent au Kigut Peak - 22 avril 2006.

26 au 29 avril - Le Sam Ford Fjord et le Broad Peak

Aiguille du Belvédère, 1450m à G, Broad Peak, 1750m à D versant nord. Front du glacier et Sam Ford Fjord au premier plan - 28 avril 2006.

Aiguille du Belvédère, 1450m à G, Broad Peak, 1750m à D versant nord. Front du glacier et Sam Ford Fjord au premier plan - 28 avril 2006.


Quittant maintenant Swiss Bay avec Gaston qui a retrouvé le moral et la forme, nous partons vers l'ouest sur le Sam Ford Fjord afin de rejoindre le glacier descendant du Broad Peak. C'est la troisième fois que je traverse ce fjord et je le trouve toujours aussi fantastique. C'est vraiment le Baltoro de l'Arctique. Journée sans histoire et camp sur le fjord, face au glacier du Broad Peak. Ce glacier se termine dans la mer par un front de glace vertical absolument infranchissable qu'il faut donc contourner. La soirée se passe à examiner les deux options: rive droite ou rive gauche ? Le jour suivant, aucun argument ne faisant pencher la balance dans un sens ou dans l'autre, nous partons vers la rive droite; on pourra toujours essayer la rive gauche le lendemain si nécessaire.

Début de la montée au Broad Peak. L'itinéraire passe à droite du sommet. 28 avril 2006.
Début de la montée au Broad Peak. L'itinéraire passe à droite du sommet - 28 avril 2006.

Le début de la montée sur les moraines de la rive droite se déroule bien. On domine maintenant le glacier qui est facile comme le montraient les photos aériennes. Le problème est qu'on ne peut le rejoindre sans franchir un important système de crevasses. Poursuivant sur les moraines pendant près de 2km, nous descendons encordés sur le glacier. Les crevasses sont nombreuses, cachées sous la neige et très dangereuses. Dans les conditions d'isolement où nous nous trouvons, il ne faut pas insister. Retour au camp et nouvelle tentative en rive gauche demain matin.

Vue depuis le sommet du Broad Peak sur la partie amont du Sam Ford Fjord. 28 avril 2006.

Vue depuis le sommet du Broad Peak sur la partie amont du Sam Ford Fjord. 28 avril 2006.

Le 28 avril au matin, par un temps magnifique, nous remontons la moraine de la rive gauche. Après un départ raide mais peu exposé, on rejoint assez facilement le glacier qui, à partir d'ici, est en faible pente, sans crevasses. Hier matin, nous avions donc fait le mauvais choix. Une longue ascension dans le cadre grandiose des Aiguilles du Belvédère et de la face nord du Broad Peak conduit, vers 800m d'altitude, à un confluent glaciaire. Obliquant alors vers l'est, on s'élève sur de larges pentes neigeuses jusqu'à 1200m, face à la chaîne d'Ottawa Peak. Après avoir mis le cap au nord, on remonte, toujours à skis, le versant sud du Broad Peak. Vers 1500m, la pente se redresse et des cailloux apparaissent, aussi nous déchaussons les skis pour gagner la cime à 1750m.

Vue vers le nord depuis le sommet du Broad peak. Au 1ér plan, aiguille du Belvédère et Sam Ford Fjord, à G, Remote Peninsula et entrée de Walker Arm. Au fond à D, Kigut Peak. 28 avril 2006.

Vue vers le nord depuis le sommet du Broad peak. Au 1ér plan, aiguille du Belvédère et Sam Ford Fjord, à G, Remote Peninsula et entrée de Walker Arm. Au fond à D, Kigut Peak - 28 avril 2006.

Selon l'état de la neige, les crampons peuvent être utiles dans cette partie de l'ascension. Vue extraordinaire depuis le sommet, en particulier sur les Aiguilles du Belvédère situées 300m plus bas, mais aussi sur le Sam Ford Fjord, les sommets d'Ottawa Peak et même notre tente, minuscule petit point sur le fjord. Descente par le même itinéraire et retour au camp après cette course d'anthologie effectuée dans des conditions parfaites.

Les aiguilles du Belvédère vues du sommet du Broad Peak. 28 avril 2006.

Les aiguilles du Belvédère vues du sommet du Broad Peak - 28 avril 2006.

Le Polar Sun Spitfire et son célèbre couloir nord - 29 avril 2006.

Le départ du jour suivant fut un peu lent car nous étions encore sous le coup de la fatigue, mais aussi du bonheur et de l'émotion de la journée précédente. Partant vers l'ouest en direction de Walker Arm, nous passons à la base du raide, étroit et célèbre couloir du Polar Sun qui descend sur le fjord d'une hauteur de 1200m depuis Beluga Mountain. C'est un classique du ski de couloir et certains le considèrent comme le plus beau du monde !

Après avoir longé la Citadelle et ses tours de granite verticales, le camp est monté près de l'entrée de Stewart Valley.

30 avril au 3 mai - Le glacier Stewart.

Sur Walker Arm, à l'entrée de Stewart Valley. 1er mai 2006.

Sur Walker Arm à l'entrée de Stewart Valley - 1ér mai 2006.

Au matin du 30 avril, le ciel est couvert, le vent se lève et il commence à neiger. Aussi, après quelques hésitations, nous décidons d'attendre ici le retour du soleil. Lors de nos deux précédents passages ici, en 2003 et 2005, nous avons rejoint Gibbs Fjord en suivant le fond de Stewart Valley. Aussi, cette année, il est prévu de remonter le glacier Stewart vers le nord-ouest pour gagner le grand plateau glaciaire situé entre Stewart Valley et Gibbs Fjord.

C'est le 1er mai, sous un soleil retrouvé, que nous commençons à remonter le glacier Stewart qui ne rejoint plus la mer. Au cours de son recul, il a déposé des débris morainiques pénibles à franchir avec une pulka. Trois jours durant, nous labourons le glacier Stewart avec les pulkas en installant trois camps successifs à 150m, puis à 650 et 1100m.

4 et 5 mai – Ascensions autour du col Stewart

Sommet dominant le camp 10 et gravi à skis dans la soirée du 4 mai 2006.

Sommet dominant le camp 10 et gravi à skis dans la soirée du 4 mai 2006.

Enfin, le 4 mai, nous gagnons le col Stewart à 1400m et y dressons un camp. Le col Stewart est un col glaciaire facile qui fait communiquer le glacier Stewart avec le grand glacier sans nom qui descend vers le nord-est et rejoint Gibbs Fjord. Le camp installé, nous partons dans la soirée, sans pulka, gravir le sommet de 1700m qui domine le camp au sud-est.

Courte et facile montée. Parvenus au sommet, alors que le soleil descend, une légère brume crée une mer de nuage d'où sortent, illuminés en orange, tous les sommets environnants. Magnifique. Jolie descente pour regagner le camp et agréable soirée.

 

 

Le lendemain, le beau temps se maintient, le camp reste en place et nous partons vers le nord-ouest faire l'ascension d'un autre sommet de 1700m repéré hier soir d'où la vue sur Stewart Valley est très belle. La descente nous ramène près du col Stewart et pour terminer cette merveilleuse journée, nous allons gravir, sous les lumières du soleil couchant, une troisième cime qui domine le camp. Descente en apothéose sur une neige colorée en rose, douce, froide et légère qui nous ramène devant la tente.

Mer de nuages au-dessus du camp 10 - 4 mai 2006.

 

Mer de nuages dans la soirée du 4 mai 2006 au-dessus du camp du col Stewart (camp 10).

Mer de nuages dans la soirée du 4 mai 2006 au-dessus du camp du col Stewart (camp 10).

 

6 au 8 mai - Vers Stewart Valley et les Sail Peaks

Descente sur le camp du col Stewart (camp 10) visible au centre de la photo. Soirée du 5 mai 2006.

Descente sur le camp du col Stewart (camp 10) visible au centre de la photo. Soirée du 5 mai 2006.

Le 6 mai, le camp est plié et nous franchissons le col Stewart vers le nord-est en commençant la descente vers Refuge Harbour et Gibbs Fjord. Il est prévu un arrêt d'une ou deux journées pour gagner la crête dominant la rive ouest de Stewart Valley d'où la vue sur la vallée et les Sail Peaks est sans doute exceptionnelle. Facile descente du glacier issu du col Stewart que nous allons maintenant suivre jusqu'à Gibbs Fjord. Les tentes sont dressées aux environs de 900m.

Vue vers l'est depuis le sommet gravi à skis dans la soirée du 5 mai 2006.

Vue vers l'est depuis le sommet gravi à skis dans la soirée du 5 mai 2006.

Le jour suivant, départ vers l'est pour gagner la crête qui domine Stewart Valley de plus de 1000m. Mais au fil des heures, le ciel se charge et le brouillard tombe. Inutile de continuer car nous ne verrons rien. Retour au camp en attendant un ciel meilleur. Celui-ci revient dès le lendemain et nous rejoignons la fameuse crête. Deux fois, en 2003 et 2005, nous avons parcouru cette vallée et il nous tardait de la voir d'en haut.

Vue plongeante sur Stewart Valley depuis les crêtes de sa rive ouest. 8 mai 2006.

Vue plongeante sur Stewart Valley depuis les crêtes de sa rive ouest - 8 mai 2006.

Nous ne sommes pas déçus car la vue sur Stewart Valley et la grande muraille rocheuse des Sail Peaks est absolument fantastique. Retour aux tentes sur une neige de cinéma, petite godille et départ vers Gibbs Fjord. Dans l'après-midi, le camp est installé sur le glacier vers 700m.

Vue plongeante sur Stewart Valley depuis les crêtes de sa rive ouest. 8 mai 2006.

Vue plongeante sur Stewart Valley depuis les crêtes de sa rive ouest - 8 mai 2006.

Le ciel est limpide, le soleil commence à descendre et nous ne sommes pas loin des Sail Peaks éclairés par le soleil couchant. Montant rapidement vers l'est, nous arrivons au-dessus de Stewart Valley pour une vue à couper le souffle sur les Sail Peaks. Emotion, photos, silence, il n'y a rien à dire, simplement à regarder et savourer la chance que nous avons de pouvoir contempler cette scène. Soirée calme dans les tentes avant de rejoindre Gibbs Fjord pour le rendez-vous avec Lévi.

Les Sails Peaks vus de la crête dominant la rive ouest de Stewart Valley. 8 mai 2006.

Les Sails Peaks vus de la crête dominant la rive ouest de Stewart Valley - 8 mai 2006.

9 au 12 mai - Gibbs Fjord

Le jour suivant se passe à descendre le glacier, facile au début puis tourmenté, fracturé et encombré de blocs morainiques quand on approche de la mer. Après quelques petits détours, on rejoint la mer à Refuge Harbour où est établi le camp. Il nous reste encore 3 jours pour parcourir 35km sur Gibbs Fjord et gagner le lieu du rendez-vous avec Lévi. Après une journée passsée au camp à cause du brouillard, nous repartons le 11 mai sur Gibbs Fjord. Quelques kilomètres après le départ, nous croisons les traces très fraîches d'une ourse et de son ourson qui ont traversé le fjord il y a très peu de temps. Poursuivant sur le fjord, nous découvrons un ancien trou de phoque entouré de sang et de morceaux de carcasse. De toute évidence, l'ourse et son ourson sont bien nourris ! La journée s'achève tranquillement et, le 12 mai, nous gagnons l'entrée de Clark Fjord où le dernier camp est monté pour la nuit.

Gérard sur Gibbs Fjord. 11 mai 2006.

Gérard sur Gibbs Fjord - 11 mai 2006. 

13 mai - Retour à Clyde River

Le lendemain matin, alors que nous achevons le démontage du camp, les lumières des motoneiges de Lévi apparaîssent au loin. Congratulations, café chaud, chargement du matériel et départ pour Clyde River, à 230km d'ici. La plus dure étape du voyage va commencer ! Après plus de 7h de motoneige, nous arrivons fourbus à Clyde River et la journée du 14 mai ne sera pas superflue pour récupérer avant le départ pour Ottawa du lendemain.

Une autre vue du camp 2 à Revoir Pass. 18 avril 2006.

Une autre vue du camp 2 à Revoir Pass. 18 avril 2006.

Carte

Carte du raid à skis Baffin 2006.

Gaston Bonnecaze, Marc Breuil, Michele Cuneo et Gérard Vaginay ont eu le bonheur de faire cette randonnée du 13 avril au 15 mai 2006.