Les Pyrénées Centrales

Les Pyrénées ariégeoises
4 avril 2018
Norvège Avril 2018
8 mai 2018

Les Pyrénées Centrales
Étapes T 20 à T 27

C'est à l'entrée sud du tunnel de Vielha que débute la longue traversée qui va conduire du val d'Aran à la haute vallée d'Aure, à travers quelques-uns des plus hauts sommets des Pyrénées.

Deux parcours sont décrits ici pour gagner la vallée d'Aure depuis le massif de l'Aneto:

Un itinéraire français par la vallée de Remuñe, le refuge du Portillon, La Soula, le port d'Aygues Tortes, la vallée du Cinqueta de la Pez, les crêtes du cirque de Rioumajou et la haute vallée d'Aure que l'on rejoint à l'entrée nord du tunnel de Bielsa.

Un itinéraire espagnol passant par la vallée de Remuñe, les refuges d'Estós et Angel Orus, le sommet des Posets, les granges de Viadós et la vallée du Cinqueta de la Pez où l'on retrouve l'itinéraire français.

L'itinéraire français à travers le Luchonnais est magnifique mais, en cas de mauvais temps et/ou de chute de neige importante, une retraite serait difficile, dangereuse voire impossible entre le col inférieur de Litérole et le port d'Aygues Tortes car tout le secteur Portillon - La Soula constitue, en hiver, un véritable piège. Même par beau temps, la descente du barranco de Caillauas et la montée au port d'Aygues Tortes nécessitent une neige stable. Un retour depuis le cirque de Rioumajou serait également difficile et dangereux.

L'itinéraire espagnol est aussi un parcours d'altitude qui passe au sommet des Posets mais il fait étape dans deux refuges gardés et une retraite serait assez facile depuis le refuge d'Estós. De plus, en cas de mauvais temps, il existe un itinéraire de repli qui évite les Posets en franchissant le port de Gistain. Si les conditions sont incertaines, la variante espagnole est donc plus adaptée. Chacun choisira. Pour ma part, lors de la Traversée de 1996, j'ai suivi la variante française.

En haut, de G à D: Grand Quayrat, pic Lézat, pic des Crabioules et col Inférieur de Litérole. En bas: lac, barrage et refuge du Portillon vus du port d'Oô - 18 février 2001.

En haut, de G à D: Grand Quayrat, pic Lézat, pic des Crabioules et col Inférieur de Litérole. En bas: lac, barrage et refuge du Portillon vus du port d'Oô - 18 février 2001.

Hébergements

Le petit refuge-bivouac de Mullères (FEEC, jamais gardé) peut servir d'abri au milieu de la délicate étape T 19.

Le refuge de la Rencluse (FAM et CEC, gardé quasiment toute l'année).

Le refuge de Coroné (refuge communal, jamais gardé). En bon état, il comporte une grande salle avec table, bancs, cheminée et deux bat-flanc pour une douzaine de personnes, sans matelas ni couvertures.

Dans la vallée du rio Esera, au Plan del Hospital, est située une vaste auberge, moderne et confortable, ouverte tout l'hiver et le printemps pour la pratique du ski nordique. Cette auberge, le Llanos del Hospital, constitue un lieu d'étape intéressant à l'entrée de la vallée de Remuñe.

Le refuge d'Estós (FAM, gardé toute l'année) est confortable avec électricité, chauffage et douches.

Le refuge Angel Orus (FAM, gardé toute l'année) est un grand refuge moderne, très confortable.

Le refuge de Viadós (FAM, parfois gardé) est situé aux granges de Viados.

Le refuge de Tabernés (jamais gardé), est vaste (30 places) et en bon état. Il comprend une cheminée avec du bois, table, bancs. Sol en ciment, sans matelas ni couvertures.

Le refuge du Portillon (CAF de Toulouse, parfois gardé ) est un grand refuge moderne et confortable.

Le petit refuge de La Soula est parfois fermé. S'il est ouvert, il est agréable et confortable avec son poêle, son bois, son réchaud à gaz et ses matelas.

La cabane de Prat Caseneuve est correcte pour 6 personnes. Elle est munie de l'équipement habituel.

L'hospice de Rioumajou est fermé en hiver et il n'y a pas d'autre hébergement aux alentours. Toute la vallée de Rioumajou est très avalancheuse et son accès hivernal est dangereux aussi bien par le bas et la route de Tramezaygues que par le haut en venant du port d'Ourdissétou.

La cabane de Trigoniero (appelée refugio Plana del Cabo sur les cartes espagnoles) est en ruines et inutilisable actuellement (automne 2018). Il n'existe aucun autre hébergement dans les environs et on devra donc camper autour de Trigoniero.

Les cabanes de la Géla sont fermées. Il n'y a plus aucun abri dans le vallon de la Géla et la tente est actuellement la seule solution.

La cabane des Aguilous est maintenant fermée. Il faut descendre coucher à la cabane de l'Aguila.

Étape T 20

Refuge de Conangles (1560m) - Refuge de La Rencluse (2140m)

Dénivelée : 1650m - Temps : 8h
Carte Sua - (Maladeta - Aneto)

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Cette très belle étape nécessite une bonne visibilité, des skieurs bien entraînés et des conditions de neige sûres.

Si ces conditions ne sont pas réunies, un itinéraire de repli consiste à franchir le tunnel puis à descendre vers Vielha en suivant la route pendant 1,5km. On rejoint ainsi l'entrée du vallon conduisant au col Alfred où l'on retrouve l'itinéraire venant du col de Mullères.

Le parcours le plus élégant consiste évidemment à franchir le col de Mullères, en évitant la traversée du tunnel en voiture. Pour cela, au refuge de Conangles, traverser la rivière sur le petit pont situé près du refuge et remonter la vallée le long de la route pour rejoindre l'entrée sud du tunnel. On voit alors nettement à l'ouest la muraille du pic de Mullères (3010m). Il faut franchir le col situé juste à droite (nord) du pic. Pour cela, commencer par remonter facilement  vers le nord-ouest la vallée du rio Noguera Ribagorçana (val de Molières) jusque vers 1950m.

Contourner alors par la droite (nord) la grande barre rocheuse qui ferme la vallée en remontant des pentes raides sur près de 400m (crampons selon les conditions). On rejoint ainsi le refuge-bivouac de Mullères situé sur un petit replat à 2360m.

Du refuge, effectuer une traversée ascendante vers l'ouest sur des pentes raides jusque vers 2600m où la pente s'atténue. Obliquer peu à peu vers le nord-ouest et remonter la haute vallée en restant à flanc sur la rive gauche. On effectue ainsi une longue traversée ascendante sur des pentes qui demeurent assez raides pour rejoindre le col de Mullères (2938m). La dernière pente est très raide sur environ 50m mais peu exposée. On effectue ainsi près de 1000m de dénivelée sur les couteaux ou les crampons suivant les conditions et les goûts de chacun. Avalanches possibles durant toute la montée.

Au col de Mullères, descendre facilement vers le nord-ouest jusque vers 2800m où l'on oblique vers le nord dans le fond du vallon de l'Escaleta. On rejoint le Plan de Aigualluts à 2050m. Attention aux avalanches descendant sur la rive droite du vallon de l'Escaleta, en particulier depuis le sommet de Pena Nera. Cette belle descente offre une série de vues intéressantes sur le versant nord de l'Aneto.

Au Plan de Aigualluts, remonter vers l'ouest des pentes faciles et gagner le col de la Rencluse (2270m) d'où une courte descente conduit au refuge de la Rencluse (2140m).

Étape T 21

Refuge de La Rencluse (2140m) - Pico de Aneto (3404m) - Llanos del Hospital (1754m)

Dénivelée : 1300m - Temps : 5h (montée) ; 7½h (jusqu'au Llanos del Hospital))
 Carte Sua - (Maladeta - Aneto)

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Cette étape est entièrement consacrée à l'ascension du plus haut sommet des Pyrénées. Il paraît en effet impossible, dans le cadre de la Traversée des Pyrénées à Skis, de passer au pied de l'Aneto sans le gravir d'autant que toute l'ascension s'effectue à skis et que la descente directe du versant nord, dite "du Trou du Toro" est certainement la plus belle des Pyrénées.

En fin de journée, on peut passer une seconde nuit à La Rencluse, mais l'étape du lendemain étant longue, mieux vaut aller dormir au Llanos del Hospital ce qui permet de gagner une bonne heure sur le parcours de l'étape T 21, que le terme en soit le refuge d'Estós ou celui du Portillon.

Au refuge de La Rencluse, s'élever vers le sud sur de larges pentes jusque vers 2800m. Se rapprocher peu à peu de l'arête du Portillon et gagner le Portillon supérieur (2895m) où il faut généralement déchausser les skis pour descendre prendre pied sur le versant est de l'arête du Portillon.

Remettre les skis et, en direction générale sud/sud-est, s'élever sur de larges pentes faciles sans aller au milieu du glacier où se trouvent encore quelques crevasses. Dans le passé, un grave accident a montré que ce glacier était moins débonnaire qu'on pourrait le croire.

Vers 3050m, obliquer vers le sud-est en longeant la base de l'arête qui relie le pico de la Maladeta à l'Aneto et gagner facilement les abords du col Coroné (Collada Corones, 3208m).

S'élever vers l'est, puis le sud-est, sur de larges pentes assez raides et gagner le replat qui constitue l'antécime de l'Aneto où on laisse les skis. Une courte escalade rocheuse, aérienne et exposée, mais sans grande difficulté, le pont de Mahomet, conduit au sommet de l'Aneto (3404m) où se trouve une grande croix métallique. Vue immense sur toute la chaîne pyrénéenne depuis l'Ariège jusqu'au Vignemale.

A la descente, on peut reprendre le même itinéraire mais il est beaucoup plus intéressant de descendre sur le Trou du Toro. Pour cela, du sommet de l'Aneto, descendre jusqu'aux environs du col Coroné, vers 3100m. Là, descendre vers le nord sur de larges pentes, très propices au ski et rejoindre sans difficulté le Plan de Aigualluts d'où l'on regagne le refuge de la Rencluse suivant l'itinéraire de l'étape T 20. Au refuge, descendre vers le nord des pentes faciles et gagner le fond de la vallée du rio Esera d'où des pistes de ski nordique conduisent au Llanos del Hospital (1747m). Si l'on n'a pas besoin de repasser à La Rencluse (récupérer un sac par exemple), on peut aller directement du Plan de Aigualluts au Llanos del Hospital.

En remontant la vallée de Remuñe - Photo de JP Crauste.

En remontant la vallée de Remuñe - Photo de JP Crauste.

Variante française à travers le Luchonnais - Premier jour
Étape T 22

Llanos del Hospital (1754m) - Refuge du Portillon (2571m)

Dénivelée : 1230m - Temps : 6h
Carte IGN N° 1848 OT - (Bagnères de Luchon) / Carte Sua -  (Maladeta - Aneto)

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Au Llanos del Hospital, s'engager dans la vallée de Remuñe qui s'ouvre vers l'ouest un peu en aval de l'auberge et la remonter facilement.

Vers la cote 2350, quitter le fond du thalweg et obliquer peu à peu vers le sud en remontant des pentes faciles. Passer à l'ouest du pico de Remuñe (Tuca de Remuñe) et, vers 2600m, revenir vers l'ouest/nord-ouest pour franchir le col de Remuñe (portal de Remuñe, 2831m). Ce col, situé au sud du Forca de Remuñe, ferme la vallée de Remuñe à l'ouest et ne présente pas de difficulté.

Effectuer une traversée descendante vers le nord-ouest en contournant le lac de Litérole (ibon blanco de Llitérola, 2735m) par l'est. L'altitude de 2840m indiquée sur la carte Prames pour l'ibon de Litérole est fausse, c'est 2740 et non 2840 ! Poursuivre vers le nord/nord-ouest et rejoindre vers 2850m la base du col inférieur de Litérole que l'on franchit (2983m). A partir du col inférieur de Litérole, une retraite en cas de mauvais temps serait difficile jusqu'à la vallée du rio Cinqueta de la Pez.

Suivant les conditions, deux itinéraires sont possibles pour gagner le refuge du Portillon dont l'accès hivernal est toujours délicat. En effet, le lac du Portillon est un lac de barrage situé à plus de 2500m d'altitude. Au cours de l'hiver, les pompages de l'EDF, en faisant fortement baisser le niveau de l'eau sous la glace, fracturent profondément celle-ci sur les bords du lac en formant des crevasses profondes à certains endroits. La descente à skis sur le lac et la remontée sur les berges depuis le lac, peuvent poser des problèmes et il est impossible de contourner le lac par les berges au voisinage du barrage, à l'est comme à l'ouest. De plus, en raison des pompages, le niveau de l'eau n'est pas toujours situé au contact de la glace mais peut se trouver largement au-dessous ce qui fragilise considérablement la croûte de glace, même si celle-ci est épaisse. Ce phénomène impossible à déceler est susceptible de rendre la traversée sur la glace extrêmement dangereuse.

Descente directe

Au col inférieur de Litérole, descendre vers l'ouest les pentes dominant le lac (150m raides à la fin, crampons suivant les conditions) et gagner le lac gelé. Prendre pied sur la glace du lac (crampons), traverser vers le nord sur la glace et gagner l'extrémité ouest du barrage et le refuge. A noter que l'itinéraire skieur indiqué sur IGN est un passage estival qui coupe une barre rocheuse généralement infranchissable en hiver.

Variante de descente 

Si la glace n'est pas sûre, descendre du col inférieur de Litérole jusqu'à un petit replat coté 2751, bien indiqué sur la carte IGN. Là, effectuer une traversée légèrement descendante sur la droite (nord-ouest). Franchir l'éperon sud-ouest du pic Lézat par un passage très raide (crampons) puis continuer à traverser en obliquant vers le nord aux environs de la cote 2650/2700. On domine alors le vallon issu du barrage et le refuge du Portillon est bien visible. Descendre progressivement jusqu'à un passage entre les barres bien indiqué sur la carte IGN qui permet de gagner le fond du vallon du Portillon un peu en aval du refuge, vers la cote 2500. Remonter alors facilement jusqu'au refuge du Portillon (2571m). Ce parcours très délicat ne doit être entrepris qu'en dernier recours si le lac est infranchissable.

Variante française à travers le Luchonnais - Second jour
Étape T 23

Refuge du Portillon (2571m) - Cabane de Prat Cazeneuve (2045m)

Dénivelée : 800m - Temps : 5h
Carte IGN Top 25 N° 1848 OT - (Bagnères de Luchon)

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Suivant le niveau du lac du Portillon et l'état de la glace, on pourra, depuis le refuge du Portillon, rejoindre le col des Gourgs Blancs par l'un des itinéraires ci-après :

1./ Si la glace est sûre, traverser le lac vers le sud puis remonter vers l'ouest des pentes sans difficulté en direction d'un petit col, dit col du Pluviomètre (2880m, non indiqué sur IGN), situé au nord du point coté 2929, descendre vers l'ouest et rejoindre le fond d'une cuvette (2760m). Remonter alors aisément jusqu'au col des Gourgs Blancs (2877m).

2./ Si la traversée du lac est impossible, remonter vers l'ouest sous la Tusse de Montarqué jusqu'à 2800m. Effectuer une longue traversée ascendante vers le sud-ouest puis l'ouest, dont un passage est raide, pour rejoindre l'itinéraire précédent au col du Pluviomètre (2880m).

Au col des Gourgs Blancs, descendre facilement en direction générale nord-ouest pour gagner le lac des Isclots (2398m). Suivre le déversoir du lac et descendre tout le barranco qui conduit au lac de Caillauas (2158m). Contourner le lac par le sud, remonter éventuellement quelques mètres selon le niveau du lac et franchir le mur du barrage.

Descendre tout le barranco de Caillauas, en restant toujours dans le fond, pour gagner le refuge de La Soula (1720m). La descente du barranco de Caillauas est très exposée aux avalanches descendant du pic des Courtalets sur sa rive droite et ne peut être entreprise qu'en bonnes conditions. Cette descente, dans le fond d'un vallon très étroit, dominé par de raides parois sur les deux versants, est absolument superbe. C'est un des grands passages de la Traversée mais il exige d'excellentes conditions de neige.

Au refuge de La Soula, remonter facilement la Neste de Clarabide vers le sud puis le sud-est et gagner la cabane de Prat Caseneuve (2045m).

Variante française à travers le Luchonnais -Troisième jour
Étape T 24

Cabane de Prat Cazeneuve (2045m) - Refuge de Tabernès (1740m)

Dénivelée : 680m - Temps : 4h
Cartes IGN N° 1848 OT - (Bagnères de Luchon) / Carte Sua - (Posets-Perdiguero)

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A la cabane de Prat Cazeneuve, suivre vers le sud-ouest puis l'ouest le fond du vallon d'Aygues Tortes jusque vers la cote 2300. Quitter alors le fond du vallon et remonter, vers l'ouest/nord-ouest, la pente assez raide située au nord d'une haute barre rocheuse. Passer un peu au sud du point coté 2522 et effectuer une traversée ascendante en obliquant peu à peu vers le sud-est au-dessus des barres rocheuses pour gagner le port d'Aygues Tortes (2683m). Ce passage serait dangereux en mauvaises conditions (avalanches descendant la face est du pic Schrader).

Au port d'Aygues Tortes, descendre d'environ 50m vers le sud-est, contourner l'éperon sud-est de la punta Sabre et effectuer vers le sud-ouest une traversée légèrement descendante qui mène au col de Viadós (cuello Señal de Biadós, 2536m).

Descendre vers l'ouest le vallon issu du col (barranco de Bachimala) et gagner facilement la vallée du rio Cinqueta de la Pez au Plan de Bachimala, un peu au sud du lieu-dit Paso del Gato (1800m). Traverser le rio Cinqueta de la Pez sur une passerelle et descendre la vallée en rive droite. Vers 1720m, retraverser le rio sur un pont et gagner le refuge de Tabernés (1740m).

Le Mont Né vu du Pouy Louby dans le Luchonnais - 16 Février 2013.

Le Mont Né vu du Pouy Louby dans le Luchonnais - 16 Février 2013.

Variante espagnole à travers les Posets

Aussi belle que la variante française mais moins engagée, la variante espagnole passe au sommet des Posets, second sommet des Pyrénées et gravit le pic Perdiguère (que l'on peut aussi atteindre à partir de la variante française).

Variante espagnole à travers les Posets - Premier jour
Étape  T 22A

Llanos del Hospital (1740m) - Refuge d'Estos (1890m)
Ascension du Pic Perdiguère (3222m)

Dénivelée : 1740m - Temps : 8h (ascension du pic Perdiguère incluse)
 Carte Sua (Maladeta - Aneto)

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Suivre l'itinéraire de l'étape T 21 jusqu'au col de Remuñe (portal de Remuñe, 2831m). Franchir le col, descendre vers l'ouest et gagner l'extrémité sud du lac de Litérole (Ibon blanco de Lliterola - 2735m). Altitude fausse sur la carte Prames qui indique 2840m !

Remonter vers le sud-ouest des pentes sans difficulté pour rejoindre l'épaule sud-est du pic Perdiguère vers 2850m, au-dessus du col Obago (collada Ubaga, 2712mm). De là, on peut gravir le pic Perdiguère (3222m) en suivant une large croupe jusqu'au sommet, à pied, à skis ou en crampons selon l'état de la neige. Superbe ascension et vue somptueuse depuis le sommet. Un des grands moments de la Traversée.

Revenu aux environs de la cote 2850, descendre vers le sud sur des pentes idéales pour le ski en se tenant plutôt à gauche (est), près du Perdigueret. Après avoir traversé un bois de pins, on rejoint la vallée d'Estos un peu à l'est de la cabana del Tormo (1730m). Magnifique descente et facile remontée au refuge d'Estós.

Le massif des Posets vu du Seil de la Baque - Au premier plan, les aiguilles de la Paül et la vallée d'Estos. Au centre, le barranco de la Paül et le pic de la Paül - 18 Février 2001.

Le massif des Posets vu du Seil de la Baque - Au premier plan, les aiguilles de la Paül et la vallée d'Estos. Au centre, le barranco de la Paül et le pic de la Paül - 18 Février 2001.

Variante espagnole à travers les Posets - Second jour
Étape  T 23A

Refuge d'Estos (1890m) - Refuge Angel Orus (2100m)
Ascension du pic Inférieur de la Paül (3081m)

Dénivelée : 1350m - Temps : 6½h
Carte Sua (Posets - Perdiguero)

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Itinéraire élégant permettant de relier les deux principaux refuges du massif des Posets.

Au refuge d'Estós (1890m), ne pas suivre le chemin indiqué par des panneaux qui traverse le ruisseau sur une passerelle située un peu en amont du refuge. Cet itinéraire d'été est exposé à de grosses avalanches dévalant le versant nord des agullas de la Paül.

Remonter la vallée en rive gauche, sans trop monter au départ. Après avoir dépassé les agullas de la Paül, vers 2100m, se rapprocher du fond du vallon, traverser le ruisseau d'Estós et obliquer vers le sud-ouest pour s'engager dans le barranco de la Paül.

Vers 2250m, la pente se redresse et l'on rejoint la base d'un ressaut assez raide. Déchausser les skis et remonter à pied ou en crampons un couloir raide sur environ 120m. La pente s'adoucit et l'on peut remettre les skis.

En direction générale sud/sud-ouest, remonter sans difficulté le vallon conduisant à la collada de la Paül (3035m), large col bien visible qui constitue le seul passage possible entre le pico Posets et le pico Bardamina. Selon l'état de la neige, on pourra être amené à déchausser pour franchir les 50 derniers mètres. A la collada de la Paül, une courte arête facile conduit au pic inférieur de la Paül (3081m).

Descendre vers l'est sous le pico de Bardamina jusque vers 2900m où l'on oblique vers le sud. Vers 2700m, revenir vers le sud-est en descendant sur la croupe séparant l'ibón de Abaixo del' ibón de la Farradura.

On rejoint ainsi l'ibón de les Alforches (2411m). Descendre vers le sud dans le déversoir et, dès que possible, obliquer vers le sud-ouest. Le refuge Angel Orus est alors bien visible de l'autre côté du torrente de Llardaneta.

Parvenu vers 2300m, remonter en direction ouest d'environ 150m afin de traverser le torrente de Llardaneta puis descendre vers le sud-est sur les pentes assez raides qui conduisent au refuge Angel Orús (2100m).

En arrivant au sommet des Posets - 22 Février 2001.

En arrivant au sommet des Posets - 22 Février 2001.

Variante espagnole à travers les Posets - Troisième jour
Étape  T 24A

Refuge Angel Orus (2100m) - Refuge de Tabernès (1740m)
Ascension des Posets (3375m)

Dénivelée : 1580m - Temps : 4½h (montée) ; 8h (jusqu'à Tabernés)
Carte Sua (Posets - Perdiguero)

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La voie d'accès aux Posets étant exposée sud, les amateurs de godille devront veiller à ne pas visiter les Posets trop tard en saison et à débuter la descente avant que le chaud soleil espagnol n'ait trop ramolli la neige.

Au refuge Angel Orús, monter vers le nord-ouest et rejoindre le fond du vallon du torrent de Llardaneta vers 2400m. Cette partie de l'itinéraire, en traversée, se déroule sur des pentes assez raides (crampons si la neige est gelée).

S'élever vers l'ouest/nord-ouest et gagner, vers 2700m, l'entrée du canal Fonda situé entre la tuca Alta à l'est et la diente de Llardana à l'ouest. Ne pas s'engager dans le canal Fonda mais poursuivre vers l'ouest/nord-ouest à la base de la diente de Llardana afin de rejoindre un petit collu (2823m) situé entre la diente de Llardana et la butte de 2890m non cotée sur Prames.

Obliquer alors plein nord dans un vallon en pente douce situé à l'ouest de la diente de Llardana et gagner, vers 2950m, la base de la pente terminale du pico Posets. Remonter vers le nord les larges pentes assez raides qui conduisent au sommet. Selon les conditions de neige, on y parvient à skis, à pied ou en crampons.

Descendre en reprenant l'itinéraire de montée jusque vers 2800m. Là, obliquer vers le sud/sud-ouest, passer à l'ouest de l'ibón de Llardaneta aux environs de 2700m et remonter une pente sans problème vers le sud-ouest afin de rejoindre le collado d'Eriste (2860m). Altitude fausse de 100m sur la carte Prames !

Descendre facilement vers le nord-ouest le vallon issu du col jusque vers 2500m. Là, se tenir le plus à droite possible en suivant le barranco de la Ribereta. Descendre un premier ressaut assez raide entre 2500 et 2400m, suivi d'un second un peu plus bas, entre 2250 et 2100m.

Parvenu vers 2050m, passer en rive droite et descendre jusqu'aux granges de Viadós (1740m). Descendre en suivant la route et, vers 1600m, prendre sur la droite la large piste qui remonte la vallée du rio Cinqueta de la Pez en rive gauche. Après être passé en rive droite au puen del Camallón puis à nouveau en rive gauche au puen de Tabernés, on gagne le refuge de Tabernés bien visible (1740m).

Arrivée au refuge de Trigoniero (bien visible au centre) avant qu'il tombe en ruines - Avril 1974.

Arrivée au refuge de Trigoniero (bien visible au centre) avant qu'il tombe en ruines - Avril 1974.

Étape T 25

Refuge de Tabernès (1740m) - Camp de Trigoniero (2019m)

Dénivelée : 1540m - Temps : 8h
Carte IGN Top 25 N° 1748 ET - (Néouvielle)
Carte Prames - (Bielsa-Valle de Chistau)

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Au refuge de Tabernés, traverser le ruisseau sur le pont situé sous le refuge et remonter la vallée en rive droite jusqu'au Plan de Bachimala (1800m). Remonter plein ouest le barranco de la Madera et gagner ainsi sans difficulté le port de Madera (puerto de la Madera, 2555m). Le port de Madera n'est pas reporté sur les anciennes éditions de l'IGN mais il figure sur les éditions récentes. Il s'agit du col facile situé entre le Pène de Millarioux (2669m) et le petit sommet coté 2581, au sud du port de Cauarère. Veiller à bien franchir le port de Madera et non le port de Cauarère.
Au port de Madera, descendre quelques dizaines de mètres vers l'ouest puis s'élever vers le sud afin de rejoindre la large crête reliant le Tuquet de Cauarère au Tuco de Mommour. Gagner le Tuco de Mommour (2628m) et descendre vers l'ouest sur des pentes faciles jusque vers 2300m.
S'élever vers l'ouest afin de rejoindre la crête frontière vers 2450m, un peu à l'ouest du port d'Ourdissétou. Suivre cette crête large et facile jusqu'au sommet sans nom coté 2751 où elle devient infranchissable. Un ressaut rocheux entre 2530m et 2600m se contourne facilement par le versant espagnol.

Parvenu au sommet 2751, descendre  vers le sud sur une large croupe pendant une quinzaine de mètres seulement puis, dès que possible, effectuer une courte traversée descendante vers la droite (ouest). Poursuivre par une traversée descendante vers l'ouest/sud-ouest (quelques passages assez raides) et gagner la base de l'éperon sud-ouest du pic de l'Espade vers 2600m. Continuer en descendant vers le sud/sud-ouest sous l'éperon du pic de l'Espade que l'on franchit vers 2500m pour rejoindre par des pentes faciles le col de Trigoniero (2340m), vaste selle située sur l'éperon sud-ouest du pic de l'Espade.

 Au col de Trigoniero, descendre facilement vers le nord le vallon issu des lacs de Mener et gagner les ruines de la cabane de Trigoniero (refugio Plana el Cabo, 2019m) bien visible. Camp à proximité des ruines du refuge.

Cette descente depuis le sommet 2751 jusqu'au col de Trigoniero est un passage-clef de la TPS. C'est le seul moyen de quitter à skis le cirque de Rioumajou vers l'ouest et de rejoindre la haute vallée d'Aure et le versant nord du tunnel de Bielsa. L'itinéraire dans la face est du pic d'Arriouère est dangereux et fortement déconseillé (Lire le récit du raid Laporte dans ce passage).

Un repli depuis les environs du port d'Ourdissétou serait délicat. La descente directe sur l'hospice de Rioumajou est avalancheuse et exposée dans sa partie basse. La route de Tramezaygues est très exposée aux avalanches et fermée en hiver. La descente sur le versant espagnol n'est également pas simple : départ raide et exposé du port d'Ourdissétou et avalanches balayant la rive droite du barranco d'Urdicéto. De plus, dans le meilleur des cas, le barranco d'Urdiceto ramène sur le versant sud du tunnel de Bielsa et oblige à franchir le tunnel en voiture ce qui rompt la continuité de la TPS. Au cas où... il est bon de savoir qu'il existe un vaste refuge (Refuge libre Ordiceto) en très bon état avec matelas et cheminée situé à l'extrémité est du mur de barrage fermant le lac d'Urdiceto. Par contre, le refuge Urdiceto figuré sur la rive ouest du lac d'Urdiceto sur d'anciennes cartes a complètement disparu.

Étape T 26

Camp de Trigoniero (2019m) - Camp de la Géla (1710m)

Dénivelée : 1260m - Temps : 6½h
Carte IGN N° 1748 ET - (Néouvielle) / Carte Prames - (Bielsa-Valle de Chistau)

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Au camp de Trigoniero (refugio Plana el Cabo), remonter vers le nord en suivant le torrent jusqu'au replat situé vers 2220m. (grosse avalanche descendant sur la face ouest du pic d'Arriouère).

Obliquer vers l'ouest et, vers 2300m, remonter vers le nord/nord-ouest un petit vallon assez raide. A 2450m, s'élever vers l'ouest sur des pentes sans difficulté et gagner le sommet du pic de Marty Caberrou. Belle vue sur le massif de Gavarnie tout proche.

Descendre d'une centaine de mètres vers le nord puis continuer à descendre vers le nord-ouest jusque vers 2450m. Effectuer une longue traversée horizontale vers le nord-ouest aux environs de la cote 2450 afin de contourner la barre rocheuse située entre le port d'Héchempy et le pic de Bataillence.

Rejoindre l'arête frontière immédiatement à l'est du pic de Bataillence et la suivre facilement jusqu'au sommet du pic de Bataillence (2604m). Descendre aisément vers le nord-ouest jusqu'à 2150m. Traverser un vallon vers l'ouest et poursuivre la descente vers le nord en rive gauche du vallon jusqu'à l'entrée du tunnel de Bielsa (1850m). Attention à la fin de cette descente exposée au-dessus de la Neste de Saux. Remonter vers le sud-ouest le vallon des Hourquets jusque vers 2200m. Effectuer une traversée vers le nord entre deux niveaux de barres rocheuses et gagner la hourquette des Aiguillettes (2237m).

Descendre vers le nord-ouest jusqu'à 1950m, puis obliquer vers l'ouest pour gagner le fond du vallon de la Géla aux environs de la cote 1704. Ne pas descendre directement de la hourquette au fond du vallon à cause de barres rocheuses. Camp à proximité des cabanes fermées, près du torrent.

Étape T 27

Camp de la Géla (1710m) - Cabane de l'Aguila (1840m)

Dénivelée : 1050m - Temps : 4h
Cartes IGN Top 25 N° 1748 ET - (Néouvielle) et N° 1748 OT - (Gavarnie)

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Au camp de la Géla, traverser le torrent et descendre jusqu'au point coté 1697. Remonter vers le sud/sud-ouest en suivant une large banquette jusqu'à la fontaine de Chermentas (2060m) où l'on oblique vers l'ouest pour gagner facilement la hourquette de Chermentas (2439m).

Descendre d'environ 140m vers le nord-ouest. On se trouve alors à 2300m, sous la crête des Aguilous que l'on va franchir à la hourquette de Héas. Celle-ci n'est guère apparente et le bon passage ne correspond pas au point le plus bas de la crête.

Un couloir neigeux s'élève jusqu'à la crête et se termine par un rocher triangulaire pointu situé au point le plus bas de la crête. Le bon passage est situé à gauche (sud-est) de ce couloir. Rejoindre donc l'aplomb du couloir vers 2480m puis revenir vers le sud-est en effectuant une traversée ascendante pour gagner la hourquette de Héas (2608m). Les 50 derniers mètres sont raides.

Les 50 premiers mètres de la descente sont également raides puis l'on gagne facilement le Plan des Aguilous (2280m) où se trouve la cabane des Aguilous qui est fermée. Poursuivre la descente en demeurant sur la rive gauche du torrent et gagner le vaste replat où est située la cabane de l'Aguila, à proximité du torrent en rive droite.

Le pic des Gourgs Blancs vu du Seil de la Baque - 19 février 2001.

Le pic des Gourgs Blancs vu du Seil de la Baque - 19 février 2001.

Autour de la Traversée
Quelques courses à skis dans les Pyrénées Centrales

(47) - Le pic de Mullères - 3010m

Le pic de Mullères peut être atteint très facilement depuis le col de Mullères au cours de l'étape T 19. On peut aussi le rejoindre en aller-retour depuis le refuge de La Rencluse en suivant T 19 en sens inverse.

Autour du refuge de La Rencluse

Depuis le refuge de la Rencluse, on peut gravir la dent d'Albe (3136m) et surtout le pico de la Maladeta (3308m). Celui-ci, bien visible depuis le refuge de la Rencluse qu'il domine de 1200m, constitue une course à skis d'un grand intérêt, tant par la beauté de la descente directe sur le refuge que par l'ascension du sommet lui-même. Cette course est vivement conseillée. Au sud de l'Aneto, la vallée de Vallibierne (rio de Ballibierna) permet de gravir deux sommets de 3000m et de combiner divers itinéraires intéressants.

(48) - Le pico de la Maladeta - 3308m

Dénivelée : 1160m - Temps : 3½h (montée) ; 5h (AR)

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Au refuge de la Rencluse (2140m), reprendre l'itinéraire de l'Aneto jusqu'au voisinage du Portillon supérieur, vers 2800m. Poursuivre vers le sud/sud-ouest en longeant l'arête du Portillon. Vers 3150m, on vient buter contre la muraille de la Maladeta.

A la droite (ouest) du sommet principal, se trouve un couloir neigeux dit "couloir de la Rimaye" qui permet de gagner la crête. Laisser les skis à la base du couloir (3200m) que l'on remonte par une pente raide sur 40m (crampons). Gagner ainsi le collado de la Rimaya (3232m). En fin de saison, l'accès à ce couloir peut être rendu délicat par une rimaye ouverte (d'où son nom).

Parvenu sur la crête, une arête facile conduit au sommet en quelques minutes. Immense panorama et magnifique descente qui s'effectue en reprenant l'itinéraire de montée.

(49) - La dent d'Albe (diente de Alba) - 3141m

Dénivelée : 1000m - Temps : 3h (montée) ; 5h (AR)

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Au refuge de la Rencluse (2140m), partir vers l'ouest en longeant la base de la barre rocheuse située en face du refuge et gagner le replat des lacs de la Rencluse (2240m, appelés "Ibons de Paderna" sur Prames.

Obliquer vers le sud/sud-ouest et remonter une large pente jusque vers 2400m. S'élever peu à peu vers l'ouest sur des pentes sans difficulté et rejoindre le vallon du torrent d'Albe au sud du collado de Paderna, vers 2600m. Remonter ce vallon vers le sud/sud-ouest puis le sud et pénétrer dans un petit cirque fermé à l'est par le pico Mir (Maladeta Occidentale), à l'ouest par la dent d'Albe et au sud par le col d'Albe (Collada d'Alba).

Vers 2900m, rejoindre la base d'une pente neigeuse triangulaire qui s'élève jusqu'à la crête rocheuse de la dent d'Albe et laisser les skis le plus haut possible, généralement vers 3000m.

Remonter cette pente de neige assez raide (crampons) et gagner la crête rocheuse un peu au sud du sommet. Une courte escalade facile conduit alors à la cime qui est effilée et ne laisse guère de place pour le traditionnel casse-croûte. La descente s'effectue par le même itinéraire.

 

La vallée de Vallibierne

La vallée de Vallibierne, située sur le versant sud du massif de l'Aneto, présente un grand intérêt pour le ski de randonnée. Le refuge de Coroné, bien situé, permet de gravir le pic des Tempêtes (3296m) et le pic de Vallibierne (3056m). Deux très belles traversées entre les refuge de Coroné et La Rencluse peuvent aussi être réalisées au coeur des plus hautes montagnes pyrénéennes tandis que le nouveau refuge de Cap de Llauset a encore augmenté l'intérêt du versant sud de l'Aneto. Des parcours sérieux vivement conseillés à des randonneurs aguerris.

(50) - Accès au refuge de Coroné

Route d'Ampriu - Refuge de Coroné (1970m)

Dénivelée : 750m - Temps : 4h

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Le refuge de Coroné (refugio de Coronas) est situé à l'extrémité d'une large piste carrossable de 8km montant depuis le Plan de Senarta. En hiver et au printemps, cette piste est généralement impraticable en voiture en raison des avalanches, des nombreuses chutes de pierres et de l'exposition de certains passages au-dessus du barranco.

En fin de saison, si la piste est praticable, on peut gagner le refuge en voiture mais on risque de ne pouvoir y coucher en raison de l'affluence, surtout en week-end. Une tente est alors conseillée (nombreux emplacements de camping).

Si la piste est impraticable, le meilleur accès est celui de la station de ski de Cerler.

A Bénasque, gagner en voiture la station de Cerler (1530m). Traverser entièrement la station et poursuivre sur la route (toujours ouverte) de la station d'Ampriu qui monte en faisant de nombreux virages. Après 5km, la route descend pour franchir le barranco de l'Ampriu sur un pont, dans un virage en épingle bien représenté sur la carte. Continuer sur la route qui monte à nouveau et effectuer 2,2km au-delà du pont afin de gagner, vers 1880m, l'entrée d'une large piste qui s'élève vers le nord. Laisser les voitures et suivre cette piste facilement skiable. Après 3km, la piste franchit le barranco de l'Obago sur un pont (2020m). Continuer sur la piste pendant environ 300m après le pont. Abandonner la piste et effectuer une longue traversée ascendante vers l'est, sur une succession de replats, en restant toujours quelques dizaines de mètres au-dessus du ruisseau, en rive droite.

Parvenu en face du grand escarpement rocheux qui barre la rive gauche, s'élever d'une cinquantaine de mètres et gagner le replat de Pleta Negra où l'on peut traverser le ruisseau. Remonter vers l'est des pentes faciles en direction du collado de Castanesa (appelé Collada dels Feixans sur Prames)  bien visible et, vers 2500m, obliquer peu à peu vers le nord afin de franchir la crête de Serra Negra au petit col (2634m), situé un peu au sud du pico d'Estiba Freda. Si on a le temps, on pourra monter au collado de Castanesa (2685m) et de là, rejoindre sans difficulté le sommet du pico de Castanesa (2861m). Au petit col coté 2634m, descendre vers l'est afin de rejoindre le fond du torrente d'Estiba Freda vers 2300m. Poursuivre la descente vers le nord en rive droite et gagner le rio de Ballibierna que l'on traverse sur une passerelle bien indiquée sur Prames et située un peu en amont de l'endroit où l'on rejoint le rio(Quelques minutes en amont du refuge de Coroné).

Vue vers l'ouest depuis le sommet de l'Aneto - 12 mars 1996.

Vue vers l'ouest depuis le sommet de l'Aneto - 12 mars 1996.

(51) - Le pic des Tempêtes (pico de Tempestades) - 3296m

Dénivelée : 1340m - Temps : 4h (Montée) ; 6h (AR)

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Au refuge de Coroné (1970m), suivre une large piste qui remonte la vallée vers l'est/sud-est et se perd peu à peu. Vers 2100m, obliquer vers le nord-est et gagner le vaste Plan de Llosars (2220m). Poursuivre vers le nord-est sur de larges pentes afin de gagner le lac de Llosars (Ibón de Llosars, 2490m), enchâssé au pied d'une haute barre rocheuse.

Obliquer vers l'est/sud-est en remontant le fond d'un vallon étroit et gagner le petit lac de Llosars (Ibón pequeño de Llosas, 2540m). Le dépasser un peu puis remonter plein nord sur de larges pentes, assez raides au départ puis faciles.

Vers 3100m, la pente se redresse. Continuer plein nord et gagner la crête un peu à l'est du sommet. Déchausser les skis et rejoindre la cime à pied. La descente s'effectue en suivant le même itinéraire.

(52) - Le pic de Vallibierne (tuca de Ballibierne) - 3056m

Dénivelée : 1120m - Temps : 3½h (montée) ; 5½h (AR)

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Le départ est identique à celui du pic des Tempêtes jusqu'au Plan de Llosars (2220m). Remonter vers le sud/sud-est le barranco de Vallibierne qui oblique peu à peu vers l'est. On gagne ainsi facilement le premier des lacs de Vallibierne (Ibón baixo, 2440m).

Continuer à remonter le vallon et rejoindre le second lac de Vallibierne (Ibón alto, 2475m) dont on gagne l'extrémité est.

Ne pas aller au col de Vallibierne bien visible, mais obliquer plein sud, remonter des pentes faciles et franchir un large col (2719m). Remonter vers le sud-ouest des pentes qui se redressent peu à peu et gagner, vers 2900m, la base de la crête sommitale du pic de Vallibierne. S'élever vers l'ouest dans une pente assez raide et rejoindre l'antécime est du pic de Vallibierne (3038m) puis, en suivant une arête horizontale un peu aérienne, le sommet est (3056m). La descente s'effectue en suivant le même itinéraire.

La très belle traversée du pic est au pic ouest par le paso de Caballo suivie de la descente du barranco de Culebras relève de l'alpinisme hivernal.

(53) - Traversée du refuge de la Rencluse au refuge Coroné

Itinéraire par le lac de Grégonio

Dénivelée : 1190m - Temps : 7h

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Magnifique traversée à n'entreprendre qu'en bonnes conditions de neige.

Au refuge de la Rencluse, suivre (49) jusqu'à la base du col d'Albe. Déchausser les skis et remonter le couloir, raide sur 40m, qui conduit au col d'Albe (3081m). Franchir le col et descendre plein sud en laissant le pic Le Bondidier à gauche (est). Rejoindre un petit collu (2943m) situé sur l'éperon sud-ouest du pic Le Bondidier. De là, descendre vers le sud-est et gagner la rive est du lac de Grégonio (ibon de Cregüeña) vers 2680m. Effectuer alors une longue traversée ascendante de gauche à droite sur une pente très raide et parfois avalancheuse (déchausser) pour rejoindre le col de Grégonio (collado de Cregüeña, 2905m).

Descendre vers le sud-est et gagner l'ibon del medio de Coronas (2740m) puis l'ibn inferior de Coronas (2620m). Continuer à descendre en obliquant vers le sud-ouest et rejoindre l'ibonet de Coronas (2250m). Rejoindre le barranco de Coronas vers le sud et gagner facilement le refuge de Coronas après avoir traversé la rivière au puente de Coronas situé à côté du refuge.

(54) - Traversée du refuge de la Rencluse au refuge Coroné

Itinéraire par le col Coroné

Dénivelée : 1100m - Temps : 6h

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Au refuge de la Rencluse (2140m), suivre T 21 jusqu'au col Coroné (3196m). Descendre le versant sud du col qui est un couloir très raide sur 40m (crampons). Parvenu à la base du couloir, descendre vers le sud-ouest pour rejoindre le replat où se trouvent les ibóns de Coronas (2750m) où l'on retouve (53) venant du col de Grégonio.

(56) - Le tour de la Maladeta

Dénivelée: 2090m - Temps: 10h

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Superbe parcours permettant de visiter les deux versants de l'Aneto au cours d'une journée se terminant en apothéose par la plus belle descente des Pyrénées.

Au refuge de la Rencluse (2140m), suivre (53) jusqu'aux lacs de Coroné (ibons de Coronas, 2740m). Là, suivre (54) en sens inverse jusqu'au col Coroné (3196m) où l'on retrouve l'itinéraire de l'étape T 20 pour gagner le sommet de l'Aneto. Retour au refuge de la Rencluse en passant soit par le Portillon supérieur, soit, beaucoup plus beau, par le Trou du Toro et le col de La Rencluse.

Magnifique circuit réservé à de très bons randonneurs rapides et bien entraînés.

(57) Le Cap du Seil de la Baque - 3102m

Si les conditions sont bonnes, l'étape T 23 n'est pas très longue. Il est alors possible de faire l'ascension du Cap du Seil de la Baque (3102m) au passage. Pour cela, au col du Pluviomètre (2880m), remonter vers le sud de larges pentes jusque vers 3050m. Déchausser les skis et terminer l'ascension en remontant une pente de neige assez raide mais peu exposée (crampons). On regagne le col du Pluviomètre par le même itinéraire.

Dans le barranco de Caillaouas - Avril 1974.

Dans le barranco de Caillaouas - Avril 1974.

Montée de la vallée de Remuñe - Avril 1974.

Montée de la vallée de Remuñe - Avril 1974.

 

Autour du refuge d'Estos

Le refuge d'Estós est un endroit intéressant pour le ski de randonnée. Depuis le refuge, il est possible de faire les ascensions du pic Perdiguère (3222m), du pic de Clarabide (3020m) et du pic inférieur de la Paül (3081m). Ces trois courses peuvent être effectuées soit en aller-retour, soit en traversée vers le refuge du Portillon, le Llanos del Hospital ou le refuge Angel Orus.

 

 

(58) - Le pic Perdiguère - 3222m

Dénivelée : 1660m - Temps-6h (depuis Estós) - 8h (AR)
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Le pic Perdiguère est le point culminant du Luchonnais dont l'ascension s'achève par un parcours sur une crête horizontale en plein ciel qui est particulièrement esthétique. On peut effectuer cette course, soit au cours de l'étape T 21A, soit en aller-retour depuis le refuge d'Estós en reprenant en sens inverse la fin de l'étape T 21A, soit en aller-retour depuis le refuge du Portillon en suivant, en sens inverse, la fin de l'étape T 21.

(59) - Le pic de Clarabide - 3020m

Dénivelée : 1130m - Temps : 4h (montée)

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Belle course à n'entreprendre qu'en bonnes conditions.

Le barranco de Gias, au-dessus du refuge d'Estós, est exposé à de grosses avalanches dont le départ se situe à 3000m d'altitude, dans la face sud du Cap du Seil de la Baque, et qui dévalent le versant sud sur près de 1000m. L'itinéraire est exposé entre 2000 et 2200m.

Au refuge d'Estós (1890m), partir en traversée ascendante vers le nord-est et, vers 1950m, obliquer vers le nord en remontant le barranco de Gias. Vers 2000m, dès que possible, obliquer franchement vers le nord-ouest en se tenant le plus à gauche possible et le plus loin possible de la muraille rocheuse afin d'éviter les avalanches.

A 2200m, on débouche sur un replat. La suite de la course est facile. Remonter vers le nord/nord-ouest, gagner le lac de Gias (ibon de Gias, 2638m) et poursuivre vers le nord-ouest jusqu'à 2800m. Là, deux possibilités :

- Soit, gagner à skis le port de Gias (2921m) et atteindre, à pied ou en crampons, le sommet du pic oriental de Clarabide (3012m) en remontant une pente assez raide sur 80m.

- Soit, rejoindre au sud-ouest la brèche de Gias (2953m) en surmontant un court ressaut assez raide, et gagner aisément le sommet du pic de Clarabide (3020m). Du sommet, on peut, soit descendre sur le refuge d'Estós par l'itinéraire de montée, soit traverser vers le refuge du Portillon en suivant (59).

(60) - Traversée du refuge d'Estós au refuge du Portillon

Dénivelée : 1280m - Temps : 6h

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Au pic de Clarabide, descendre jusque vers 2850m puis effectuer une traversée ascendante vers l'est pour rejoindre la crête sensiblement horizontale où se trouve le port d'Oô (2909m). On atteint sans difficulté le bon passage, situé le plus à gauche possible (ouest), près de la muraille rocheuse du pic Jean Arlaud.

Descendre le versant nord du port d'Oô par une pente assez raide sur une trentaine de mètres (crampons). On peut rapidement rechausser les skis. Descendre vers le nord jusqu'au replat situé vers 2800m en veillant à ne pas se laisser entraîner dans le vallon conduisant au lac Glacé.

Remonter vers l'est d'une centaine de mètres afin de rejoindre un petit col, parfois appelé col du Pluviomètre, non nommé sur IGN, (2880m). La descente directe sur le lac du Portillon est déconseillée pour les raisons indiquées précédemment.

Au col du Pluviomètre, effectuer une longue traversée descendante vers le nord-est, en demeurant toujours le plus haut possible sous la Tusse de Montarqué. Traverser un couloir vers la cote 2780, poursuivre la descente vers le nord-est jusque vers 2700m et gagner alors le refuge du Portillon (2571m), bien visible, par une descente facile.

Vue vers le sud depuis le port d'Ourdissétou. A G, la Punta Suelza et à D, la Punta Fuesa.

Vue vers le Sud depuis le Port d'Ourdissétou. A G, la Punta Suelza, à D, la Punta Fuesa, au centre, le replat où se situent le lac et le refuge d'Urdiceto.

(61) - Retour du refuge Angel Orus par le Tuca de Mincholet (2865m)

Dénivelée : 770m - Temps : 4h (jusqu'au vallon de Batisielles)

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Le retour dans la vallée de Bénasque depuis le refuge Angel Orús est assez long et pénible. Après une descente sans histoire jusque vers 1750m, on doit porter les skis sur un chemin en lacets dans la forêt jusqu'au puente d'Espigantosa d'où une piste de 5km, exposée aux chutes de pierres, conduit au village d'Eriste. Il est plus agréable de rentrer par le beau vallon de Batisielles en faisant l'ascension du tuca de Mincholet au passage.

Au refuge Angel Orús (2100m), suivre en sens inverse l'itinéraire de l'étape T 23A jusqu'au déversoir de l'ibón de les Alforches vers 2350m.

S'élever vers l'est sur une succession de pentes faciles jusque vers 2600m. Poursuivre vers l'est et gagner la crête un peu au nord du collado de la Plana vers 2750m, au pied du tuca de Mincholet.

S'élever dans la face sud-ouest sur une pente assez raide et rejoindre une brèche située entre le sommet et son antécîme vers 2800m. Déchausser les skis et gagner le sommet par un couloir de neige (crampons) et une escalade facile.

Rejoindre la crête au nord du collado de la Plana et descendre vers l'est/nord-est, sous la face est du tuca de Mincholet.

Une succession de belles pentes conduit à l'ibón de l'Aigueta de Batisielles (2360m). Poursuivre la descente vers le nord-est et gagner l'ibón Gran de Batisielles (2220m). Descendre vers l'est dans une forêt de pins jusqu'au vaste replat situé vers 1900m. Obliquer un peu vers le nord et gagner l'entrée d'un bon chemin qui descend vers l'est dans la forêt, sur la rive gauche du ruisseau.

Suivre ce chemin qui traverse le ruisseau sur un pont vers 1750m et rejoint la vallée du rio de Estós vers 1600m. Une large piste permet de rejoindre la vallée de Bénasque 3km en amont de la ville.

Dans le Luchonnais, en montant au pic de Bacanère - 10 Novembre 2001.

Dans le Luchonnais, en montant au pic de Bacanère - 10 Novembre 2001.