Les Pyrénées bigourdanes

Norvège 2010-2016
19 décembre 2017
Norvège Février 2018
7 mars 2018

Les Pyrénées bigourdanes
Étapes  T 28  à  T 33

Au coeur des Pyrénées bigourdanes, les crêtes du cirque de Gavarnie sont un des plus célèbres et des plus beaux joyaux pyrénéens. La 29ème étape de la TPS qui passe au sommet du Mont Perdu, du Marboré et de La Tour est un sommet du ski de montagne et l'étape-reine de la Traversée des Pyrénées.

Tout concourt à la rendre magnifique : la face nord du Mont Perdu, les vues spectaculaires sur les canyons espagnols, la perspective plongeante sur le cirque de Gavarnie depuis le col de la Cascade, couronnées par le franchissement de la Brèche de Roland. Cette étape d'une esthétique parfaite est aussi une grande course de ski de montagne : accès parfois délicat au col du Cylindre, pentes raides et très exposées au Mont Perdu, descente raide dans le versant ouest de La Tour. Une course d'anthologie que tout skieur de montagne se doit d'avoir réalisée au moins une fois.

Après les émotions esthétiques de Gavarnie, l'itinéraire gagne le Vignemale à travers le site peu fréquenté du cirque d'Estom Soubiran avant de descendre vers les Oulettes de Gaube, au pied de la face nord du Vignemale.

A partir du col d'Arratille, on pénètre dans un des sanctuaires du ski de randonnée pyrénéen : le Marcadau. Avec ses prolongements des Oulettes de Gaube, de Respomuso et de Bachimana, on trouve au Marcadau un cadre magnifique offrant aux skieurs toutes les expositions possibles, avec un enneigement bien supérieur à celui d'autres lieux d'altitude comparable. Plusieurs randonnées autour du Marcadau sont proposées ici.

 

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La face nord du Mont Perdu (3355m) le 2 mai 1975. Aujourd'hui, le glacier a presque complètement disparu

La face nord du Mont Perdu (3355m) le 2 mai 1975. Aujourd'hui, le glacier a presque complètement disparu.

Hébergements

La cabane d'Estaubé est en bon état avec table, bancs et bat-flanc pour 5 à 6 personnes.

Le refuge de Tuquerouye (CAF de Lourdes-Cauterets, jamais gardé) . 10 places avec matelas et couvertures.

Le refuge de Goriz (FAM, gardé toute l'année) est un grand refuge sur le versant espagnol.

Le refuge des Sarradets (CAF de Tarbes, parfois gardé) est un grand refuge avec une partie hivernale confortable. Cependant, le refuge est fermé depuis maintenant 4 ans. Tout d'abord pour des travaux d'agrandissement et de rénovation qui devaient s'achever en 2018 mais ont pris du retard. Au cours de l'hiver 2019, le refuge a été endommagé par une avalanche qui a empêché la réouverture en 2019 puis la crise sanitaire de 2020 a retardé les réparations et le refuge est demeuré fermé en 2020. Actuellement (octobre 2020), la réouverture est prévue pour l'été 2021. A suivre.

La cabane de Lourdes est en bon état mais petite. Elle ne comporte que quatre lits métalliques sans matelas.

La cabane d'Aspé a été emportée par une avalanche. Une nouvelle cabane destinée à la remplacer a été construite à l'automne 2018 et achevée au printemps 2019. Elle est située vers 2080m, sur l'itinéraire de descente du col d'Aspé au fond du vallon d'Aspé Le seul ennui est que cette cabane qui appartient à la Commission Syndicale de la vallée de Barèges est hermétiquement fermée ! Il semble cependant qu'une construction complémentaire sera faite en 2020. Affaire à suivre mais pour l'hiver et le printemps 2020 il n'y a aucun hébergement possible dans le vallon d'Aspé et l'on doit camper.

Le refuge Bayssellance (CAF de Bordeaux, parfois gardé) et  celui des Oulettes de Gaube (CAF de Lourdes-Cauterets, parfois gardé) sont de grands refuges dont les parties hivernales sont vastes et confortables.

Le refuge Wallon (refuge privé, souvent gardé) est un grand refuge qui  devait être fermé en 2019 et 2020 pour rénovation. En fait, les travaux étant reportés, le refuge devait être ouvert durant l'hiver et le printemps 2020 mais il est demeuré fermé. Les travaux n'ont débuté qu'au printemps 2020 et vont durer 2 ans. Le refuge ne sera donc pas utilisable en 2021.

Le refuge de Bachimaña (FAM) inauguré en juillet 2012 est un grand refuge moderne confortable qui est gardé toute l'année. Situé à l'extrémité sud de l'Ibón Alto de Bachimaña, son accès hivernal peut être délicat si la glace du lac n'est pas sûre.

Le refuge Casa de Piedra (FAM) aux Thermes de Panticosa est gardé toute l'année

Le refuge de Respomuso (FAM) est un grand refuge moderne construit en 1993 à 2200m d'altitude, au débouché du barranco de Respomuso. Il comprend deux bâtiments jointifs et plus de 100 places.

Le moins que l'on puisse dire est que l'emplacement choisi est désastreux et un des deux bâtiments a été gravement endommagé par une avalanche à l'aube du 8 février 1996, quelques jours avant mon passage lors de la TPS de 1996. Ceux qui dormaient tranquillement sur leur couchette ce matin-là ont crû leur dernière heure arrivée et s'en souviendront longtemps ! Le refuge a été restauré et des paravalanches ont été installés afin de le protéger mais il a été à nouveau atteint par une avalanche le 4 février 2015. Ce jour là, le gardien a été enfoui sous la neige alors qu'il se trouvait à l'intérieur du refuge! Une troisième coulée se produira prochainement puisque le refuge est situé à la base du versant sud des picos de la Frondella, dans l'axe d'un important couloir d'avalanches. L'emplacement choisi est d'autant plus stupide qu'il existe autour du lac de Respomuso de nombreux endroits parfaitement sûrs, à commencer par celui du vieux refuge de Piedrafita.

A l'origine, le refuge de Respomuso devait être gardé toute l'année et il l'a été jusqu'en 2001. Mais à partir de 2002, il n'a plus été gardé durant plusieurs années, ni en hiver, ni au printemps pour des raisons de sécurité. On peut le comprendre ! Depuis quelques temps, il est à nouveau gardé de mars à décembre mais à l'avenir, le gardiennage semble incertain.

Tout ceci serait plutôt drôle si les concepteurs n'avaient pas complètement oublié de prévoir un local hivernal, un petit refuge d'hiver toujours ouvert. Il n'existe qu'un énorme refuge, hermétiquement cadenassé avec des volets et des portes blindés, sans le plus petit mètre carré pour abriter un malheureux randonneur perdu en hiver dans la tempête. C'est un refuge très moderne ! Actuellement, il est donc impossible de trouver le moindre abri à Respomuso si le refuge n'est pas gardé. Cette situation est susceptible d'évoluer, se renseigner auprès de la FAM.

Et pour en finir avec Respomuso, signalons que la nourriture servie au refuge par le gardien cumule l'insuffisance et la médiocrité, les avis des randonneurs étant unanimes sur ce point, été comme hiver.

 

La même face nord du Mont-Perdu le 22 Septembre 2014. Tous les séracs ont disparu !

La même face nord du Mont-Perdu le 22 Septembre 2014. Tous les séracs ont disparu !

Étape  T 28

Cabane de l'Aguila (1840m) - Refuge de Tuquerouye (2666m)

Dénivelée : 1210m - Temps : 7h
Carte IGN N° 1748 OT - (Gavarnie)

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A la cabane de l'Aguila, descendre le vallon vers le sud-ouest en restant toujours sur la rive gauche du torrent. On rejoint ainsi le hameau de Héas (1521m) inhabité en hiver. Descendre sur la route de Gèdre fermée à la circulation en hiver pendant environ 2km et rejoindre ainsi le pont de l'Araillé (1459m). Monter sur la route enneigée qui conduit au barrage et au lac des Gloriettes (1622m). Traverser le lac sur le mur du barrage et remonter la vallée du gave d'Estaubé en rive gauche. Passer en face de la cabane d'Estaubé (1765m) d'où l'on voit nettement le fond du cirque d'Estaubé, le couloir de Tuquerouye et la Borne de Tuquerouye qui marque l'entrée du dit couloir. Remonter toute la vallée d'Estaubé et rejoindre facilement la base de la Borne de Tuquerouye vers le point coté 2291.

Contourner la Borne de Tuquerouye par la droite (ouest) et gagner le petit collu coté 2431 situé entre la Borne et l'arête nord du pic de Tuquerouye.

S'engager dans le couloir de Tuquerouye que l'on remonte jusqu'à la brèche de Tuquerouye (2666m) où est situé le refuge de Tuquerouye. Les 150 derniers mètres sont très raides et à faire à pied (crampons).

Parvenu à la brèche, on découvre brutalement le célèbre panorama pyrénéen de la face nord du Mont Perdu et du Cylindre dominant le lac Glacé. Superbe passage.

Étape T 29

Refuge de Tuquerouye (2666m) - Refuge des Sarradets (2587m)
Ascension du Mont Perdu (3355m)

Dénivelée : 1180m - Temps : 8h
Carte IGN N° 1748 OT - (Gavarnie) /
Carte Sua - (Gavarnie - Mont Perdu)

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Étape grandiose qui exige de bonnes conditions de neige et de visibilité, car plusieurs passages sont exposés au-dessus de barres rocheuses et seraient dangereux dans le brouillard.

A la brèche de Tuquerouye, descendre un couloir assez raide sur 60m et gagner le lac Glacé (2592m) que l'on traverse vers le sud.

La suite de l'étape consiste à franchir le col du Cylindre, bien visible depuis le lac Glacé et le refuge. Les pentes supérieures du col sont défendues par une barre rocheuse continue dont la base se situe vers 2700m. Deux passages permettent de la franchir ; le choix entre les deux dépendant des conditions.

Le premier est situé là où la barre rocheuse est la moins haute, dans l'axe d'une crête morainique caractéristique bien visible depuis le lac Glacé et la brèche de Tuquerouye tandis que le second est légèrement plus à gauche (est).

Rejoindre la base de ces couloirs en traversant une zone vallonnée facile et déchausser les skis. Remonter l'un des couloirs, raide au départ sur 40m (crampons), puis la pente diminue et l'on peut rechausser les skis. On rejoint alors le large col du Cylindre (3071m) dont les 80 derniers mètres sont assez raides et souvent glacés (crampons).

Une fois parvenu sur la crête, se diriger le plus à droite possible (ouest), sous les murailles du Cylindre, et descendre vers le sud-ouest une pente assez raide sur 50m. On gagne ainsi l'étang Glacé (2985m).

Remonter vers le sud-est des pentes faciles qui se redressent pour se transformer en un couloir très raide conduisant au sommet du Mont Perdu (3355m). Ce couloir est dangereux car ses pentes supérieures et médianes sont déversées au-dessus d'une barre rocheuse que l'on ne voit pas lorsque l'on est à l'étang Glacé. Piolet et crampons indispensables. De nombreux accidents mortels ont eu lieu ici en raison de la fréquentation et de l'exposition de ce passage.

L'ascension du Mont Perdu se déroule face à un panorama grandiose sur le versant espagnol, avec des vues magnifiques sur le canyon d'Arazas et le cirque de Soaso. Parvenu au sommet, on découvre une vue plongeante sur la vallée de Pinède et une perspective spectaculaire dans l'axe du canyon d'Aniscle. Redescendre prudemment à l'étang Glacé par l'itinéraire de montée.

Effectuer vers le sud-ouest une traversée légèrement ascendante au début, puis horizontale, sur une large banquette aux environs de la cote 3025, afin de contourner l'éperon sud-ouest du Cylindre.

Obliquer ensuite vers le nord-ouest puis descendre d'environ 120m pour atteindre, vers 2900m, le grand entonnoir situé sur le versant sud du pic du Marboré. De là, si on a le temps, il est possible d'effectuer l'ascension du Marboré d'où la vue plongeante sur le cirque de Gavarnie est exceptionnelle.

Remonter vers l'ouest des pentes faciles en longeant la base de la barre rocheuse supportant l'Epaule. On parvient ainsi à l'aplomb du col de la Cascade qui mérite un petit détour pour la vue spectaculaire qu'il offre sur le fond du cirque de Gavarnie.

Suivre la crête vers l'ouest et gagner le sommet de La Tour (3009m). Descendre dans la face ouest de La Tour une pente raide, haute de 120m et exposée au-dessus de barres rocheuses, ce dont on ne s'aperçoit d'ailleurs que lorsque l'on est en bas ! Descente prudente à skis ou en crampons selon les conditions.

Rechausser les skis et effectuer une traversée descendante assez raide et exposée qui mène au col des Isard (2749m) d'où la brèche de Roland apparaît pour la première fois. Descendre environ 120m vers l'ouest puis remonter vers le nord et gagner la brèche de Roland (2807m) dont le franchissement est l'un des passages les plus spectaculaires que l'on puisse effectuer en ski de randonnée.

Une descente facile conduit alors, en quelques minutes, au refuge des Sarradets (2587m), bien visible dans un site splendide.

Variante de l'étape T 29 par le refuge de Goriz

Les crêtes du cirque de Gavarnie comportent plusieurs sommets skiables qu'il serait dommage de ne pas gravir compte tenu de la beauté exceptionnelle du site. Pour cela, on peut aller faire étape au refuge espagnol de Goriz ce qui rallonge la Traversée d'une journée, mais permet de gravir à la fois le pic du Marboré et le Taillon en plus du Mont Perdu.

Variante Goriz - Premier jour
Étape T 29A

Refuge de Tuquerouye (2666m) - Refuge de Goriz (2160m)
Ascension du Mont Perdu (3355m)

Dénivelée : 850m - Temps : 6h
 Carte Sua - (Gavarnie - Mont Perdu)

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Gagner le sommet du Mont Perdu en suivant l'itinéraire de l'étape T 29 et revenir à l'étang Glacé. Là, descendre vers le sud une succession de pentes faciles très propices au ski en restant toujours sur la rive gauche du barranco de Goriz. On parvient sans difficulté au refuge de Goriz, visible au dernier moment.

Variante Goriz - Second jour
Étape T 29B

Refuge de Goriz (2160m) - Refuge des Sarradets (2587m)
Ascensions du Marboré (3248m) et du Taillon (3144m)

Dénivelée : 1740m - Temps : 9h (7h sans l'ascension du Taillon)
Carte Sua - (Gavarnie - Mont Perdu) / Carte IGN N° 1748 OT - (Gavarnie)

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Au refuge de Goriz, reprendre l'itinéraire de la veille en direction de l'étang Glacé jusqu'aux environs de la cote 2800.

Là, obliquer vers l'ouest afin de contourner l'éperon sud-ouest du Cylindre. Revenir ensuite vers le nord et remonter une succession de pentes sans difficulté pour rejoindre, skis aux pieds, le sommet du pic du Marboré (3248m), large et plat. Vue extraordinaire sur le cirque de Gavarnie. Descendre jusque vers 2900m et reprendre l'itinéraire T 28 venant du refuge de Tuquerouye jusqu'aux environs de la brèche de Roland. De là, on peut évidemment rejoindre facilement le refuge des Sarradets ou gravir le Taillon.

Pour le Taillon, ne pas franchir la brèche, mais effectuer sur le versant espagnol une traversée sensiblement horizontale vers l'ouest aux environs de la cote 2800. On parvient ainsi à l'aplomb de la Fausse Brèche.

Poursuivre vers l'ouest, descendre quelques mètres et rejoindre le fond d'un vallon facile qui s'élève vers l'ouest. Remonter ce vallon. Vers 2950m, obliquer peu à peu vers le nord et gagner aisément le sommet du Taillon que l'on atteint à skis. Descendre par le même itinéraire jusqu'à la brèche de Roland d'où l'on gagne facilement le refuge des Sarradets en quelques minutes.

Itinéraire de repli
Étape T 29C

Refuge de Goriz (2160m) - Refuge des Sarradets (2587m)

Dénivelée : 780m - Temps : 3h
Carte Sua - (Gavarnie - Mont Perdu) / Carte IGN N° 1748 OT - (Gavarnie)

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Cet itinéraire qui rejoint les Sarradets en évitant les crêtes de Gavarnie peut servir de repli en cas de mauvaises conditions.

Au refuge de Goriz (2160m), partir vers le nord-ouest en remontant facilement le vallon de Millaris et gagner le large cuello de Millaris (2457m) que l'on franchit (un ressaut assez raide sous le col). Descendre d'environ 30m vers le nord-ouest, rejoindre le vaste Plana de San Ferlus (2420m) que l'on traverse vers l'ouest, puis remonter aisément au collado del Descargador (2498m).

Une courte descente vers l'ouest permet de rejoindre le fond du barranco de la Brecha vers 2410m. De là, remonter tout le barranco vers le nord jusqu'à la brèche de Roland et le refuge des Sarradets.

Refuge et col des Sarradets vus du sommet du Marboré - Photo de JP Crauste.

Refuge et col des Sarradets vus du sommet du Marboré - Photo de JP Crauste.

 

Étape T 30
Refuge des Sarradets (2587m) - Vallon d'Aspé (2080m) 

Dénivelée : 1120m - Temps : 7h
Carte IGN N° 1748 OT - (Gavarnie) 

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Après les grandes émotions esthétiques et la nécessaire maîtrise technique des étapes de Gavarnie, on retrouve ici un peu de tranquillité avant d'aborder les étapes du Vignemale.

Au refuge des Sarradets, traverser à flanc vers le nord-ouest pour rejoindre le col des Sarradets (2589m). Cette courte traversée est avalancheuse et le refuge a été endommagé par une coulée au cours de l'hiver 2019.

La descente du col des Sarradets est également avalancheuse. Plusieurs accidents s'y sont produits. Il faut donc être vigilant et ne pas descendre n'importe où (lire les commentaires très pertinents de Patrice de Bellefon sur ce passage dans son livre "Itinerrance Pyrénéenne").

Au col des Sarradets, descendre vers le nord-ouest jusque vers la cote 2500, traverser l'extrémité supérieure du ruisseau du Taillon et gagner la base de l'arête nord-est du Taillon vers la cote 2450. Là, 2 possibilités :

Si les conditions sont sûres, on peut effectuer une longue traversée descendante conduisant au port de Boucharo (2270m). Dans le cas contraire, descendre en suivant la croupe qui marque la rive gauche du ruisseau du Taillon en laissant le chemin d'été largement à droite. Gagner ainsi le replat des Gabiétous aux environs de la cote 2165 d'où l'on remonte facilement vers le port de Boucharo (2270m).

Au port de Boucharo, descendre vers l'ouest d'environ 50m, puis contourner l'éperon ouest du pic Entre les Ports un peu au-dessous du point coté 2248. Se diriger vers le nord-est en traversant plusieurs croupes faciles et rejoindre le lac de Sautaro (2253m).

Remonter vers l'ouest sur un plan situé sous des escarpements. Lorsque ceux-ci s'interrompent, monter vers le nord-est et gagner le replat coté 2391. Des pentes faciles en direction générale nord-ouest conduisent alors au col de Soum Blanc (2578m).

Descendre vers le nord d'une centaine de mètres puis obliquer vers le nord-ouest sous le pic de Gabiet. Franchir un petit collu (2462m) et rejoindre vers l'ouest le col coté 2477 (avalanches descendant du pic de Gabiet).

Descendre vers l'ouest des pentes faciles, puis suivre toute la vallée de la Canau jusqu'à la cabane de Lourdes (1947m).

En hiver, l'itinéraire direct de la cabane de Lourdes au refuge Bayssellance par le barranco d'Ossoue est dangereux. Au départ, le passage au-dessus de la cascade d'Ossoue est souvent délicat et le barranco est exposé à de grosses avalanches descendant du Montferrat et du Tapou. Cet itinéraire est assez classique mais, pour ma part, je le déconseille car je préfère celui d'Estom Soubiran qui est plus long, mais beaucoup moins dangereux et beaucoup plus beau.

A la cabane de Lourdes, descendre le vallon de la Canau jusqu'au fond de la vallée d'Ossoue vers 1700m. Remonter vers l'est/sud-est en suivant un chemin pour rejoindre le point coté 1786. Abandonner le chemin et remonter vers le nord-est des pentes faciles jusque vers 2050m.

On voit alors le versant sud du col d'Aspé, raide sur 100m, exposé et parfois avalancheux. Il est donc préférable de franchir la crête d'Aspé non pas au col d'Aspé, point coté 2281, mais un peu à gauche (ouest) en remontant une pente de neige assez raide mais peu exposée conduisant au point coté 2349. Malgré ses 70m supplémentaires, cet itinéraire est meilleur que celui du col d'Aspé.

Descendre facilement vers le nord et rejoindre, vers 2090m, un replat sur lequel se trouve une cabane neuve qui a remplacé l'ancienne cabane d'Aspé détruite par une avalanche. Camp sous tente sur le replat à proximité.

Étape T 31
Vallon d'Aspé (2090m) - Refuge Baysselance (2651m)

Dénivelée : 1240m - Temps : 7½h
Carte IGN N° 1748 OT - (Gavarnie)

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Longue et belle étape dans une ambiance sauvage, très pyrénéenne, à travers le cirque d'Estom Soubiran.

 Du camp situé vers 2090m, effectuer une traversée sensiblement horizontale pour rejoindre le replat de Salhent vers la cote 2150.

S'élever en direction du col de l'Oule jusqu'à un petit replat vers 2300m où l'on se trouve généralement à la base des grosses coulées de neige descendant du col. Celui-ci est raide sur 200m et très raide sur les 100 derniers mètres. Il est souvent barré par une corniche et avalancheux. Il ne faut donc pas franchir la crête au col de l'Oule !

A 2300m, ne pas se diriger vers le col mais partir vers la gauche (ouest) et s'élever de 150m pour rejoindre le lieu-dit Pique Cadières (2450m). Là, généralement en crampons, remonter vers le nord en direction de la crête sur des pentes qui ne sont pas très raides, puis s'élever dans un petit couloir qui permet de déboucher sur le replat situé sous la crête, près du point coté 2572.

Franchir alors facilement la crête de l'Oule (2572m) le plus à gauche (ouest) possible, là où la corniche est la moins marquée. Cet itinéraire est meilleur que celui consistant à remonter directement la grande pente située à l'aplomb du col de l'Oule.

A la crête de l'Oule, effectuer une traversée descendante vers le nord-ouest jusque vers 2520m puis remonter vers le nord-ouest pour franchir, vers 2680m, l'éperon est du pic de Malh Arrouy.

Descendre d'environ 60m vers le nord pour rejoindre, aux environs de 2620m, la base du col de Malh Arrouy. De là, gagner le col de Malh Arrouy (2745m) d'où l'on découvre une vue magnifique sur tout le massif du Vignemale. Les 80 derniers mètres sont raides mais peu exposés. Crampons suivant les conditions.

La suite de l'itinéraire consiste à gagner le col des Gentianes, bien visible au sud-ouest depuis le col de Malh Arrouy. Pour l'atteindre, effectuer une longue traversée vers le sud-ouest aux environs de la cote 2700 en longeant la crête d'Aspé. Contourner facilement l'éperon nord-ouest du soum d'Aspé et descendre jusqu'au lac Glacé (2565m). Le contourner par le sud et monter aisément au col des Gentianes (2729m).

Descendre facilement vers l'ouest le vallon issu du col. Vers 2400m, peu avant d'atteindre le fond de la vallée d'Ossoue, effectuer une traversée vers le nord-ouest pour rejoindre le point coté 2382. Là, remonter un vallon facile conduisant au refuge Bayssellance (2651m).

Le lac des Gentianes - Au fond, de G à D : Montferrat et crête du Montferrat, Glacier d'Ossoue, Vignemale, Hourquette d'Ossoue et refuge Baysselance - Septembre 2013.

Le lac des Gentianes - Au fond, de G à D : Montferrat et crête du Montferrat, Glacier d'Ossoue, Vignemale, Hourquette d'Ossoue et refuge Baysselance - Septembre 2013.

Étape T 32
Refuge Baysselance (2651m) - Refuge des Oulettes de de Gaube (2151m)
Ascensions du Vignemale (3298m) et du Petit Vignemale (3032m)

Dénivelée : 1530m - Temps : 8h - (1230m et 6½h si on ne gravit pas le Petit Vignemale)
Carte IGN N° 1647 OT - (Vignemale)

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Cette étape est consacrée à l'ascension du Vignemale. Elle permet d'atteindre le point culminant des Pyrénées françaises et d'aller coucher au refuge des Oulettes de Gaube qui constitue un bon point de départ pour l'étape T 33.

Du refuge Bayssellance, descendre environ 150m dans le vallon situé sous le refuge afin de franchir, vers 2500m, la crête du Petit Vignemale. Effectuer une traversée descendante sur le versant sud de cette crête pour rejoindre la base du glacier d'Ossoue à 2400m. Cette traversée est avalancheuse et exposée ; sa difficulté varie beaucoup en fonction des conditions. Crampons utiles.

Remonter vers le sud-ouest en faisant un  crochet en direction de la crête de Montferrat puis, une fois parvenu vers 3050m, sur le plateau supérieur du glacier, revenir vers la Pique Longue. Laisser les skis vers 3200m à la base de la Pique Longue et terminer l'ascension en remontant une pente de neige entrecoupée de cailloux qui ne présente pas de difficulté.

Revenir au refuge Bayssellance par le même itinéraire, sans descendre directement le glacier d'Ossoue. Très belle descente sur de larges pentes idéales pour le ski. Une courte montée évidente conduit à la hourquette d'Ossoue (2734m) d'où l'on peut facilement gravir le Petit Vignemale qui domine la hourquette. Descendre vers l'ouest dans le cadre mythique de la face nord du Vignemale et gagner le refuge des Oulettes de Gaube (2151m). Ce très beau passage, justement célèbre, constitue, avec le cirque de Gavarnie, le symbole des Pyrénées françaises.

Étape T 33
Refuge des Oulettes de Gaube (2151m) - Refuge Respomuso (2200m)

Pour aller du refuge des Oulettes de Gaube à celui de Respomuso, il existe 2 itinéraires : un sur le versant français passant par le Marcadau et le col de la Fache et l'autre en Espagne par le refuge Bachimana et les cols de Letrero et de Pecico.

Ces deux parcours sont sensiblement équivalents, même si la variante espagnole est un peu plus difficile. Au cours des hivers 2020 et 2021, la fermeture du refuge Wallon au Marcadau conduira sans doute à préférer la variante espagnole. Noter que celle-ci peut être coupée en deux par un arrêt au refuge de Bachimana.

Variante française par le col de la Fache
Étape T 33

Dénivelée : 1530m - Temps : 8h
Carte IGN N° 1647OT- (Vignemale) / Carte Prames - (Valle de Tena)

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Au refuge des Oulettes de Gaube, partir vers le sud-ouest puis obliquer vers l'ouest et remonter des pentes assez raides (avalanches descendant des aiguilles de Chabarrou) jusque vers 2400m. La pente s'adoucit, et un vallon facile conduit au col des Mulets (2591m). Descendre le versant ouest en passant à droite (nord) d'une sorte d'éperon et gagner la vallée du rio Ara.

Là, remonter vers le nord-ouest et rejoindre le col d'Arratille (2528m). Beau passage avec une vue originale sur le Vignemale.

Descendre vers le nord un vallon facile menant au lac d'Arratille (2247m). Continuer à descendre la vallée du gave d'Arratille en restant en rive droite. A la fin de la vallée, traverser le gave d'Arratille sur une passerelle et gagner la vallée du gave du Marcadau. Traverser le gave des Batans sur une seconde passerelle et rejoindre le refuge Wallon (1865m) par une courte remontée.

Au refuge Wallon, descendre quelques mètres vers le sud sous le refuge et retraverser le gave des Batans sur un petit pont (invisible depuis le refuge !). Remonter vers l'ouest, puis le sud-ouest, en rive droite jusque vers la cote 1920, à l'entrée du Pla de Loubosso. Obliquer vers l'ouest, traverser le ruisseau du port du Marcadau sur une passerelle et remonter vers l'ouest pour gagner le petit lac coté 2291. En direction générale ouest, une succession de pentes sans difficulté conduit au col de la Fache (2664m). Descendre vers l'ouest en suivant le vallon et gagner ainsi le barranco de Campo Plano où l'on retrouve l'itinéraire de la variante espagnole.

Premières neiges et lever de soleil sur les Oulettes de Gaube et le versant nord du Vignemale - 23 Novembre 2012.

Premières neiges et lever de soleil sur les Oulettes de Gaube et le versant nord du Vignemale - 23 Novembre 2012.

Variante espagnole par les cols de Letrero et de Pecico
Étape T 33A

Dénivelée : 1420m - Temps : 8h
Carte IGN N° 1647 OT - (Vignemale) / Carte Prames - (Valle de Tena)

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Au refuge des Oulettes de Gaube, prendre l'itinéraire du col des Mulets (2591m) et descendre dans la vallée du rio Ara jusque vers 2300m, comme décrit dans la variante française.

Descendre la rive droite de la vallée vers le sud et, aux environs de la cote 2250, effectuer une traversée horizontale facile vers le sud/sud-ouest pour rejoindre le lac inférieur de Letrero (2270m) appelé Ibón bajo de Batanès sur la carte IGN et Ibón dera Montañeta sur la carte Prames. Une pente raide sur 100m conduit,  en direction ouest/nord-ouest, au lac supérieur de Letrero (2380m) appelé Ibón alto Batanès sur IGN et Ibons deras Neveras sur la carte Prames. Remonter un petit vallon vers le nord-ouest et gagner le col de Letrero (2642m). Un ressaut très raide sur 150m entre 2450 et 2600m. Crampons.

Descendre vers l'ouest en direction du lac supérieur de Bramatuero (Ibón de Bramatuero alto, 2510m) que l'on contourne par la gauche (ouest) ou par la droite selon le niveau du lac afin de rejoindre le mur du barrage qui le ferme au nord. Descendre vers l'ouest et rejoindre le lac inférieur de Bramatuero (Ibón de Bramatuero bajo, 2293m) que l'on contourne par sa rive sud. En cas de retard ou de mauvais temps, il est possible de rejoindre le refuge de Bachimaña depuis le lac inférieur de Bramatuero.

Parvenu à l'extrémité ouest de ce lac, commencer à monter vers l'ouest/nord-ouest, puis obliquer vers le nord dans le vallon raide et étroit du barranco de la Canal. Celui-ci peut s'éviter par la gauche (ouest). On gagne ainsi le premier lac de Pecico, situé sous le port du Marcadau (Ibón del Pecico de la Canal, 2465m). Longer ce petit lac vers l'ouest et gagner ainsi le second lac de Pecico fermé par un petit barrage (Embalse bajo del Pecico, 2479m). Si la glace est sûre, traverser le lac vers l'ouest, si la glace n'est pas sûre, traverser à flanc en suivant la rive sud du lac. Cette traversée sur une pente raide dominant le lac peut être délicate en mauvaises conditions (crampons). Parvenu à l'extrémité ouest du lac, remonter vers l'ouest un petit vallon menant au plus bas des deux lacs de Pecico (Ibones del Pecico, 2559m). En remontant vers l'ouest/nord-ouest des pentes plus raides, on aboutit à un col sans nom, appelé parfois col de Pecico et noté Forqueta Bachimaña sur la carte Prames (2778m) après avoir évité un ressaut par la gauche. Ce col se trouve juste à gauche (ouest) du point coté 2839. Il n'est pas nommé sur IGN mais il est bien figuré sur Prames.

Descendre du col vers le nord par une succession de vallons faciles et rejoindre le barranco de Campo Plano qui descend du col de la Fache. Descendre vers l'ouest dans le fond du barranco jusqu'au lac de Campo Plano (Ibón de Campoplano, 2150m).

Par faible enneigement, la descente dans le fond du barranco peut poser un petit problème dans sa partie inférieure où une vasque d'eau coinçée entre deux parois rocheuses peut interdire le passage. Dans ce cas, quitter le fond du barranco en remontant des pentes faciles sur sa rive gauche et gagner aisément le lac de Campo Plano. Traverser le lac vers le nord-ouest puis s'élever, toujours vers le nord-ouest pour rejoindre un petit lac situé au pied d'une barre rocheuse et bien représenté sur la carte (2258m). Traverser horizontalement vers l'ouest sur une banquette facile et gagner le refuge Respomuso après une courte descente. Le refuge n'est visible qu'au dernier moment.

Autour de la Traversée
Quelques courses à skis dans les Pyrénées bigourdanes

Il peut être intéressant d'utiliser la cabane d'Estaubé pour faire l'ascension du Pimené (2801m) qui est un beau belvédère face au cirque de Gavarnie.

(62) - Le Pimené - 2801m

Dénivelée : 1040m - Temps : 3h (montée) ; 4½h (AR depuis la cabane d'Estaubé)

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A la cabane d'Estaubé (1765m), traverser le gave sur un petit pont situé sous la cabane puis remonter le vallon en rive gauche jusqu'à l'aplomb de la hourquette d'Alans, vers 1850m. Remonter vers l'ouest jusque vers 2150m où l'on oblique vers le nord-ouest afin de franchir, vers 2350m, la croupe qui limite la rive gauche du ruisseau de Labassa. On rejoint ainsi la crête qui relie la hourquette d'Alans au Pimené vers 2500m. Suivre cette crête en versant est, passer au col du Pimené (2522m) et poursuivre en longeant la crête jusqu'au col 2647 situé entre le Petit Pimené et le Pimené. De là au sommet en suivant l'arête sud du Pimené, à pied, en crampons ou à skis selon les conditions. Descente par le même itinéraire.

On peut aussi gravir le Pimené depuis Gavarnie par le refuge des Espuguettes d'où l'on rejoint l'itinéraire venant du cirque d'Estaubé au voisinage du col du Pimené par une pente très raide sur 150m.

Accès aux refuges de Tuquerouye et des Sarradets depuis Gavarnie  

Les crêtes du cirque de Gavarnie permettent des randonnées à skis somptueuses de 2 ou 3 jours, utilisant les deux refuges accessibles par le versant français.

Accès au refuge des Sarradets

Deux itinéraires permettent de gagner le refuge des Sarradets en partant, soit de la station de ski des Espécières, soit de Gavarnie. Ces deux parcours sont avalancheux et plusieurs passages doivent être évités si les conditions sont douteuses, en particulier :

- Au départ des Espécières, la traversée entre le col de Tentes et le port de Boucharo ainsi que la traversée directe sous la face nord du Taillon.

- Au départ de Gavarnie, la rive droite du gave des Tourettes autour des Crampettes et toute la rive droite du ruisseau du Taillon.

- Au col des Sarradets, alors que l'on est parvenu à moins de 100m du refuge qui est bien visible, que l'on pense être arrivé et que l'attention se relâche, la courte traversée de quelques dizaines de mètres seulement entre le col et le refuge est dangereuse.

(63) - Itinéraire  par la station des Espécières

Dénivelée : 770m - Temps : 3h

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C'est l'itinéraire le plus rapide et le plus fréquenté mais il est plus exposé aux avalanches. De plus, le départ s'effectue sur le parking d'une station de ski, face à un bâtiment en béton grisâtre d'une laideur exceptionnelle et la première heure de montée se déroule sous les câbles des télésièges !

A Gavarnie, gagner en voiture la station de ski des Espécières (1827m), parking. Suivre la route enneigée qui s'élève vers le sud-ouest et rejoindre facilement le col de Tentes (2208m). Poursuivre sur la route, parfois invisible, qui coupe les raides pentes herbeuses du versant sud-est du pic Entre les Ports et gagner le port de Boucharo (2270m). Effectuer alors une longue traversée ascendante vers l'est, sous la face nord du pic des Gabiétous et du Taillon, afin de rejoindre la base de l'éperon nord-est du Taillon. S'élever dans la partie supérieure du ruisseau du Taillon et rejoindre le col des Sarradets (2589m) puis le refuge des Sarradets tout proche (2587m).

Versant nord du Mont Perdu, col du Cylindre et Cylindre - Avril 1980.

Versant nord du Mont Perdu, col du Cylindre et Cylindre - Avril 1980.

(64) - Itinéraire par le plateau de Bellevue

Dénivelée : 1220m - Temps : 4h

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Cet itinéraire est plus long que celui des Espécières mais il est fabuleusement beau, tout le début de la montée se déroulant face au cirque de Gavarnie. Le plateau de Bellevue mérite bien son nom et permet d'admirer longuement le Marboré que l'on gravira peut-être le lendemain.

A Gavarnie, suivre le large chemin qui monte en direction des Entortes. Après un raidillon, on atteint le plateau de Bellevue que l'on traverse vers le sud-ouest afin de rejoindre le vallon du gave des Tourettes.

Remonter ce vallon en restant en rive gauche, le plus haut possible au-dessus du gave, afin d'éviter les grosses avalanches descendant du pic des Sarradets jusqu'au replat des Crampettes.

Vers 1900m, après avoir dépassé le ruisseau du Taillon, s'élever sur les pentes de sa rive gauche jusqu'au glacier du Taillon où l'on rejoint l'itinéraire venant des Espécières.

Accès au refuge de Tuquerouye

Le refuge de Tuquerouye est accessible soit par le cirque d'Estaubé en suivant l'itinéraire de l'étape T 27, soit par Gavarnie selon le parcours ci-après.

(65) - Itinéraire de Gavarnie

Dénivelée : 1660m - Temps : 7h

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A Gavarnie, traverser le village et prendre la petite route qui se dirige vers le fond du cirque. Après avoir franchi le gave au pont Biroulé, on poursuit en rive droite pendant 400m.

Prendre sur la gauche (est) un bon chemin (panneau) qui s'élève dans le vallon de Pailla en obliquant vers le sud-est. Passer à la cabane de Pailla (1800m) où l'on abandonne le chemin qui continue vers le refuge des Espuguettes. Poursuivre vers le sud-est dans le fond du thalweg jusque vers 2400m où l'on oblique vers l'est afin de gagner la hourquette de Pailla (2617m) que l'on franchit.

Descendre vers l'est/sud-est en direction des Deux Bornes, puis descendre jusque vers 2300m pour les contourner. Traverser aux environs de la cote 2270 pour rejoindre T 27 venant de la cabane d'Estaubé. Cet itinéraire est plus beau, mais plus long, que le parcours classique passant par la hourquette d'Alans.

(66) - Le grand pic de Tapou - 3150m

Dénivelée : 1210m -Temps : 3½h (montée) ; 5h (AR)

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Depuis la cabane de Lourdes, l'ascension du grand pic de Tapou (3150m) est l'une des plus belles du massif du Vignemale. Si les conditions s'y prêtent, on peut faire étape à la cabane de Lourdes puis gravir le grand pic de Tapou en aller-retour avant de partir pour le vallon d'Aspé.

A la cabane de Lourdes, partir vers le nord/nord-ouest et rejoindre le petit replat coté 2005.

S'élever vers l'ouest, passer au nord du pic Rond puis, vers 2250m, obliquer plein nord afin de passer à l'est du pic Pointu. A 2300m, revenir vers l'ouest pour gagner les lacs de Montferrat (2440m).

Ne pas aller à la brèche de Tapou et ne pas suivre l'itinéraire indiqué sur la carte car il traverse un couloir raide et très exposé au-dessus du barranco d'Ossoue.

Monter de quelques dizaines de mètres vers le nord, puis obliquer vers l'ouest en remontant une pente assez raide, mais peu exposée, afin de passer à l'ouest du point coté 2704.

En direction générale ouest/nord-ouest, remonter alors des pentes faciles et gagner le sommet skis aux pieds. Descendre par le même itinéraire.

Le Marcadau

Le refuge Wallon, d'un accès facile, souvent gardé (se renseigner), permet de nombreuses combinaisons d'itinéraires entre les versants français et espagnols avec les refuges des Oulettes de Gaube, de Bachimana, de Respomuso et de Casa de Piedra. Le retour peut s'effectuer sur le versant français en direction de Cauterets par les vallées du Marcadau ou de Gaube. On peut aussi accéder au Marcadau et en revenir par le versant espagnol depuis les thermes de Panticosa.

(67) - Accès au refuge Wallon

Pont d'Espagne (1459m) - Refuge Wallon (1865m)
Dénivelée : 410m - Temps : 2½h

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A Cauterets, suivre la route du pont d'Espagne et laisser la voiture sur un vaste parking payant (1459m). Passer sous la voute du bâtiment d'accueil et suivre une large piste de ski de fond. Après avoir franchi le gave du Marcadau au pont d'Espagne (1496m), on poursuit en rive gauche.

Après quelques minutes, on parvient sur un vaste replat. Traverser à nouveau le gave sur un pont en face du restaurant (1522m) et suivre la piste qui remonte la vallée du Marcadau en rive droite. Au pont du Cayan (1630m), rester en rive droite et poursuivre sur la piste d'Estalounqué qui s'élève dans la forêt jusqu'au pont d'Estalounqué (1712m) où l'on traverse le gave. Remonter alors facilement la vallée sur sa rive gauche en suivant un bon chemin qui conduit au refuge Wallon (1865m).

 

Montée au col de la Fache - 28 Décembre 1978.

Montée au col de la Fache - 28 Décembre 1978.

Accès aux refuges Bayssellance et des Oulettes de Gaube

En hiver et au printemps, parfois jusqu'en juin, la route de Gavarnie aux Oulettes d'Ossoue est coupée par les avalanches. Même à pied, ce parcours de plus de 6km est dangereux en mauvaises conditions. L'accès au refuge Bayssellance est donc difficile par ce versant. De plus, dès que les conditions ne sont pas parfaitement sûres, le barranco d'Ossoue est un piège dangereux et le passage au-dessus de la cascade d'Ossoue est toujours délicat.

L'accès à skis au refuge Bayssellance s'effectue donc le plus souvent au départ de Cauterets en suivant la vallée de Gaube et la hourquette d'Ossoue.

A Cauterets, suivre la route du pont d'Espagne où on laisse la voiture sur un grand parking.

(68) - Parking du pont d'Espagne (1459m) - Refuge des Oulettes de Gaube (2151m) - Refuge Bayssellance (2651m)

Dénivelée : 700m (Oulettes de Gaube) - 1280m (Bayssellance)
Temps : 3h (Oulettes de Gaube) - 5h (Bayssellance)

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Au parking du pont d'Espagne, passer sous la voûte du bâtiment d'accueil du ski de fond et suivre la large piste qui s'ouvre à cet endroit. Après un virage en épingle sur la gauche puis un autre sur la droite, un bon chemin s'ouvre sur la gauche dans la forêt (panneau indiquant le lac de Gaube). Suivre ce chemin qui n'est généralement pas skiable au début et gagner ainsi le lac de Gaube (1725m) où l'on peut chausser les skis.

Contourner le lac par la droite (rive ouest). Parvenu à l'extrémité sud du lac, remonter le vallon des Oulettes de Gaube. Vers 1750m, traverser le gave sur un petit pont et poursuivre en rive droite. Surmonter un ressaut face à la cascade d'Esplumouse en suivant un chemin bien visible sous la neige et continuer dans le fond du vallon jusqu'au refuge des Oulettes de Gaube (2151m), visible au dernier moment.

Tout ce parcours est exposé à de nombreuses et importantes avalanches sur la rive ouest du lac de Gaube, puis au-dessus du lac, sur les deux versants de la vallée de Gaube. Il ne doit donc être parcouru que si les conditions de neige sont bonnes et formellement proscrit après une grosse chute de neige ou en période de fort redoux. Au refuge des Oulettes de Gaube, suivre T 32 en sens inverse jusqu'au refuge Bayssellance.

Le tour de la Fache

Très beau circuit au départ du Marcadau comportant deux variantes :

- Le grand tour par le port du Marcadau, le cuello del Infierno, le collado de Tebarrai, le barranco de Campo Plano et le col de la Fache. Ce grand tour occupe une longue journée et peut être agréablement coupé en deux par un arrêt au refuge Respomuso. La seconde journée est alors consacrée à l'ascension du pic de Cambalès (2965m) et au retour vers le refuge Wallon.

- Le petit tour par le port du Marcadau, les lacs de Pecico, le col de Pecico, le barranco de Campo Plano et le col de la Fache, facilement réalisable dans la journée.

(69) - Le grand tour de la Fache

Dénivelée : 1640m - Temps : 8h

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Au refuge Wallon (1865m), partir plein sud pour traverser le gave des Batans sur la passerelle située sous le refuge. Obliquer vers le sud-ouest et traverser le Pla de Loubosso jusqu'à 2100m en se tenant le plus à droite possible afin d'éviter les grosses avalanches descendant de la pointe nord de la Muga. S'élever ensuite vers l'ouest, en surmontant un ressaut assez raide entre 2150 et 2350m. Vers 2300m, revenir peu à peu vers le sud pour gagner facilement le port du Marcadau (2541m).

Descendre vers le sud en suivant le barranco de la Canal (étroit) et gagner la rive nord du lac supérieur de Bachimaña (Embalse de Bachimaña alto, 2207m).

Remonter vers l'ouest un vallon facile, passer à l'ibón Azul inferior (2380m), puis à l'ibón Azul superior (2420m) et gagner le cuello del Infierno (2721m). Ne pas franchir le col mais s'élever vers le nord/nord-ouest au-dessus de l'ibón de Tebarrai pour gagner le collado de Tebarrai (2782m). Descendre vers le nord un petit couloir raide et étroit sur une cinquantaine de mètres (crampons). Poursuivre sur des pentes faciles jusqu'à un replat vers 2450m où est situé un petit lac d'où l'on pourrait facilement rejoindre le refuge Respomuso.

Remonter d'une centaine de mètres vers l'est pour franchir le petit col situé entre le pico de Campo Plano (2727m) et le pico de Llena Cantal (2956m). Une descente facile vers l'est puis le nord permet de rejoindre le barranco de Campo Plano et l'itinéraire du petit tour venant du col de Pecico.

(70) - Le petit tour de la Fache

Dénivelée : 1270m - Temps : 7h

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Même itinéraire que le grand tour jusqu'au port du Marcadau.

Là, descendre d'une soixantaine de mètres vers le sud-ouest et gagner le petit barrage fermant le second lac de Pecico (Embalse bajo del Pecico, 2478m). Suivre la rive sud du lac vers l'ouest puis remonter un vallon facile afin de rejoindre le troisième lac de Pecico (Ibones del Pecico, 2559m). Continuer à s'élever vers l'ouest pour rejoindre un col bien visible (2780m), parfois appelé col de Pecico, en évitant un ressaut par la gauche. Ce col se trouve juste à gauche (ouest) du point coté 2839. Il n'est pas nommé sur IGN mais il est bien figuré sur Prames.

Descendre du col vers le nord par une succession de vallons faciles et gagner, vers 2400m, le barranco de Campo Plano. Remonter ce barranco vers l'est pour atteindre le col de la Fache (collado de la Facha, 2664m).

Au col, descendre plein est en veillant à rester toujours le plus à gauche possible au-dessus des lacs de la Fache. Rejoindre le petit lac coté 2291, continuer à descendre vers l'est et gagner le refuge Wallon bien visible. Pour cela, on traversera d'abord le ruisseau du port du Marcadau sur une passerelle, puis le gave du Marcadau sur une seconde passerelle située sous le refuge.

(71) - La pointe de la Muga - 2727m

Dénivelée : 870m (depuis le Refuge Wallon) - Temps : 3h (montée) ; 4½h (AR)

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Beau sommet dominant le port du Marcadau, la pointe de la Muga peut être gravie soit en aller-retour depuis le refuge Wallon, soit en passant au port du Marcadau.

Reprendre l'itinéraire (69) du grand tour de la Fache jusqu'au port du Marcadau que l'on franchit. La pointe de la Muga est alors bien visible au sud-est et l'itinéraire évident consiste à monter droit dans la face jusqu'au sommet. Les 100 derniers mètres sont raides. En bonnes conditions, on parvient à skis au sommet. Retour par le même itinéraire.

(72) - Le tour du pic d'Arratille

Dénivelée : 1330m - Temps : 8h

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Belle course de la journée au départ du refuge Wallon, le tour du pic d'Arratille est long et comporte deux passages raides mais assez courts.

Au refuge Wallon, suivre T 33 en sens inverse jusqu'à la vallée du rio Ara où l'on suit T 33A jusqu'au col de Letrero (2687m).

Au col de Letrero, descendre vers le nord/nord-ouest en longeant la base du pico de Las Neveras et gagner le lac de Letrero (Ibón de Letrero, 2530m) à ne pas confondre avec le lac de Bramatuero (Ibón de Bramatuero alto, 2510m) qui est beaucoup plus grand et fermé par un barrage. Remonter vers le nord-ouest et gagner le petit lac (2620m) situé au sud du pic de la Badète d'Arratille. Continuer à s'élever vers le nord/nord-ouest pour rejoindre la brèche de la Badète (Brecha de la Badète, 2678m) située immédiatement à l'ouest du pic de la Badète d'Arratille. Pentes assez raides sous la brèche de la Badète, crampons selon les conditions.

Descendre le versant nord de la brèche de la Badète sur des pentes soutenues (avalanches possibles), passer aux lacs du Couyéou Bielh (2394m) et gagner le bas du vallon d'Arratille d'où l'on rejoint le refuge Wallon.

Dans le vallon d'Arratille. En bas, le lac d'Arratille. En haut à G, le pic Alphonse Meillon, à D, le Vignemale - Avril 2013.

Dans le vallon d'Arratille. En bas, le lac d'Arratille. En haut à G, le pic Alphonse Meillon, à D, le Vignemale - Avril 2013.

(73) - Le pic Alphonse Meillon - 2930m

Dénivelée : 1100m - Temps : 4h (montée) ; 6h (AR du refuge Wallon)

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Situé sur la ligne de crêtes séparant le cirque du Marcadau de la vallée de Gaube, le pic Alphonse Meillon se confond avec le sommet sud des pics de Chabarrou.

Il doit son nom à une famille d'hôteliers cauterésiens dont le fils, Alphonse, né en 1862, hôtelier lui-même, contribua beaucoup au développement de la station. Alphonse Meillon fut aussi un érudit, spécialisé dans l'histoire des Pyrénées cauterésiennes, qui publia de nombreux ouvrages sur le tourisme, la chasse et le thermalisme autour de Cauterets. Il fut enfin un remarquable cartographe, auteur, en 1929, de la carte du massif du Vignemale et, 4 ans plus tard, de celle des environs de Cauterets. Ces documents en 4 couleurs qui utilisaient des photographies aériennes étaient très novateurs à l'époque. Alphonse Meillon est décédé en 1933.

Le pic Alphonse Meillon est une très belle course à skis, ni longue, ni très difficile mais cependant fort méconnue. Ce n'est pas une "classique" du ski de randonnée, on y croise bien peu de traces en hiver, alors même que celles-ci abondent dans le vallon d'Arratille tout proche. Cette course se déroule sur un terrain dont les pentes supérieures, larges et soutenues entre 2300 et 2900m sont idéales pour le ski et elle est très recommandée.

Au refuge Wallon, suivre T 33 en sens inverse jusqu'au lac d'Arratille (2247m). Contourner le lac par la droite (ouest) et rejoindre son extrémité sud vers 2300m.

Là, obliquer plein est et remonter un vallon facile. Vers 2450m, ne pas se laisser entraîner par un couloir qui s'élève vers le nord-est mais poursuivre vers l'est/sud-est en direction du sommet de Tuque Blanque. Vers 2600m, remonter la large pente soutenue conduisant au sommet bien visible. On parvient à skis jusqu'à 2850m et il faut généralement déchausser pour les 100 derniers mètres qui sont raides (crampons selon les conditions).

La cime est étroite et ne laisse que peu de place pour les traditionnelles agapes sommitales ! La descente, très belle, se fait en suivant l'itinéraire de montée.

(74) - Le pic de Cambalès - 2965 m

Dénivelée : 1100m (AR) et 1250m (en traversée) - Temps : 5h (AR) et 6h (en traversée)

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Course à réaliser soit en aller-retour depuis le refuge Wallon, soit en effectuant une boucle qui ramène au refuge par le col de la Fache, soit enfin en traversée entre le refuge Wallon et le refuge Respomuso.

Au refuge Wallon, franchir le gave de Cambalès et remonter facilement vers le nord-ouest le vallon du gave de Cambalès en restant en rive droite. Si l'enneigement ne permet pas de traverser le gave à skis, ce qui est assez fréquent, on aura intérêt à franchir le gave des Batans sur la passerelle située immédiatement au sud du refuge, puis à partir vers l'ouest afin de retraverser le gave en amont de son confluent avec le gave de Cambalès sur une seconde passerelle. Les deux passerelles sont bien indiquées sur IGN.

On gagne ainsi les lacs d'Opale sans difficulté. Parvenu au lac supérieur (2320m), remonter une courte pente vers le nord-ouest pour rejoindre, vers 2380m, un petit collu dominant les lacs de Cambalès.

Revenir alors vers le sud-ouest et gravir une pente assez raide conduisant à la crête de Cambalès vers 2500m. Remonter des pentes faciles vers le sud-ouest et gagner le col d'Aragon (2808m) d'où l'on revient vers le nord pour atteindre le sommet du pic de Cambalès. On laisse généralement les skis à une cinquantaine de mètres sous le sommet pour terminer à pied sur une pente caillouteuse.

La descente s'effectue par le même itinéraire mais on peut aussi, au col d'Aragon, descendre vers l'ouest, puis le sud, pour rejoindre les lacs de la Fache (2517m). Une remontée d'environ 150m conduit alors au col de la Fache et au refuge Wallon en suivant l'un des itinéraires du Tour de la Fache. Des lacs de la Fache, on peut aussi rejoindre le refuge Respomuso en descendant le barranco de Campo Plano.

Les pics d'Enfer vus du pic de Cambalès - Février 1997.

Les pics d'Enfer vus du pic de Cambalès - Février 1997.

Le soum de Bassia - 2758m

Jolie course de la journée à faire en aller-retour depuis le refuge Wallon. A noter qu'il est possible de rallonger la montée du pont d'Espagne au refuge Wallon en montant directement au soum de Bassia et en descendant ensuite sur le refuge Wallon.

(75) - Itinéraire direct depuis le refuge Wallon 

Dénivelée : 900m - Temps : 3h (montée) ; 4½h (AR)

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Au refuge Wallon, partir vers le nord-ouest en suivant la rive gauche du gave de Cambalès en lisière de forêt. Vers 1920m, s'élever vers le nord-est, traverser un petit bois et gagner, vers 2050m, le vallon descendant du lac Nère.

Remonter ce vallon vers le nord et franchir le verrou supportant le lac Nère par la gauche (ouest). On rejoint ainsi l'extrémité sud du lac Nère (2309m).

Contourner le lac par la droite (est), soit en longeant la rive au plus près si la glace est sûre, soit en passant au dessus du lac (un passage assez raide et exposé).

Parvenu à l'extrémité nord du lac Nère, remonter un vallon facile vers le nord et gagner le lac du Pourtet (2420m).

Traverser le lac du Pourtet vers le nord puis remonter vers l'ouest les pentes sans difficulté conduisant au col de Bassia (2621m).

Franchir le col de Bassia et obliquer vers le sud pour rejoindre le sommet du soum de Bassia (2758m). En bonnes conditions, on atteint le sommet à skis.

Descendre en suivant l'itinéraire de montée.

(76) - Itinéraire depuis le pont d'Espagne par les lacs de l'Embarrat 

Dénivelée : 1320m - Temps : 5h (montée) ; 6½h (jusqu'au refuge Wallon)

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Suivre (67) jusqu'au pont du Cayan (1630m). Là, traverser le gave sur le pont et emprunter un chemin qui s'élève vers l'ouest en lacets dans la forêt. Cette partie de la course se fait souvent en portant les skis. Vers 1800m, le chemin oblique vers le nord. Peu après, on sort de la forêt et l'on peut remettre les skis. Vers 1900m, obliquer vers l'ouest/sud-ouest et rejoindre le fond du vallon du ruisseau du Pourtet puis les lacs de l'Embarrat. Remonter le vallon et gagner ainsi le lac du Pourtet où l'on rejoint l'itinéraire (75) venant du refuge Wallon. Noter que depuis les lacs de l'Embarrat, on peut gagner directement le refuge Wallon en traversant facilement le col de la Cardinquère (2397m).

Les Thermes de Panticosa

Carte IGN Top 25 N° 1647 OT - (Vignemale)
Carte Prames - (Valle de Tena)

L'étape T 33A passe à proximité des thermes de Panticosa où l'on peut loger au refuge Casa de Piedra (FAM, toujours gardé). De belles courses à skis en aller-retour ou en traversée peuvent être effectuées depuis ce refuge en utilisant les refuges espagnols de Bachimana et de Respomuso ou les refuges français  du Marcadau ou des Oulettes de Gaube.

Traversées du refuge Wallon aux Thermes de Panticosa

Pour gagner les thermes de Panticosa depuis le refuge Wallon, il existe trois itinéraires :

- Un itinéraire direct par le port du Marcadau et les lacs de Bachimaña.

- Un itinéraire plus long par le port du Marcadau, les lacs de Bramatuero et le col de Batanès.

- Un itinéraire par les 3 cols d'Arratille, de Letrero et de Batanès.

Le parcours direct est nettement plus court mais présente l'inconvénient d'obliger les skieurs à déchausser pour la fin de la descente. Les itinéraires par le col de Batanès sont beaucoup plus beaux. Ils permettent de gravir le pico de Batanès ou le pico de Las Neveras au passage et s'achèvent par une très belle descente jusqu'aux Thermes de Panticosa.

(77) - Itinéraire direct depuis le refuge Wallon

Dénivelée : 740m - Temps : 5h

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Au refuge Wallon, suivre (69) jusqu'au lac supérieur de Bachimaña (Embalse Bachimaña alto - 2207m). Contourner le lac par sa rive ouest et gagner le lac inférieur de Bachimaña (Embalse Bachimaña bajo - 2170m) que l'on contourne par le nord jusqu'au barrage qui le ferme à l'ouest. On passe ainsi devant le refuge de Bachimana où l'on pourra faire étape.

Descendre en rive droite une large pente et continuer, toujours en rive droite, jusque vers 1900m où l'on est généralement obligé de déchausser les skis. Suivre un bon chemin qui descend jusqu'aux thermes de Panticosa. La descente du refuge de Bachimana vers les Thermes de Panticosa est avalancheuse en mauvaises conditions.

Au col des Sarradets - 4 Mai 1975.

Au col des Sarradets - 4 Mai 1975.

(78) - Itinéraire par le port du Marcadau et le col de Batanès

Dénivelée : 1310m - Temps : 8h

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La descente du col de Batanès sur les thermes de Panticosa nécessite de bonnes conditions de neige. Reprendre (69) jusqu'au port du Marcadau que l'on franchit. Descendre vers le sud en suivant l'étroit barranco de la Canal jusque vers 2300m et obliquer vers l'est afin de rejoindre l'extrémité ouest du lac inférieur de Bramatuero (Ibón Baxo de Bramatuero - 2293m) à hauteur du barrage.

Contourner le lac par sa rive sud puis remonter vers l'est/sud-est un vallon assez raide sur sa rive droite. On rejoint ainsi l'extrémité nord du lac supérieur de Bramatuero (Ibón Alto de Bramatuero - 2510m) à proximité d'une baraque en ruines et du petit barrage qui ferme le lac.

Traverser vers le sud et contourner le lac par sa rive ouest sur des pentes faciles. Vers 2600m, obliquer vers le sud/sud-ouest et gagner le col de Batanès (2770m). Ce col facile est situé entre la Peña Xuans (2838m) et la Dien deros Batans (2878m), il est très mal représenté sur toutes les cartes. Attention au fait qu'ici, les noms des  sommets varient selon les cartes et selon leur date d'édition ! Les noms indiqués ici sont ceux figurant sur la carte Prames 2013.

Malgré les apparences, la descente du versant sud du col de Batanès ne présente pas de difficulté à condition de suivre précisément l'itinéraire indiqué.

Au col, ne pas descendre directement à cause de la présence de barres rocheuses. Partir vers le sud-est en effectuant une longue traversée d'abord horizontale aux environs de la cote 2750 puis légèrement descendante. Lorsque l'on a dépassé les barres rocheuses du versant sud, commencer à descendre en obliquant peu à peu vers le sud afin de rejoindre, vers 2600m, le fond du vallon qui conduit au lac de Lavaza (Ibón dera Labaza). Là, descendre vers l'ouest pour gagner le replat où se trouvent deux petits lacs (Ibones dero Sarrato - 2470m).

Commencer alors la très belle descente de 800m de dénivelée qui se termine aux Thermes de Panticosa. Pour cela, descendre d'abord vers le sud-ouest jusque vers 2300m puis plein ouest sur de larges pentes soutenues très propices au ski. En bonnes conditions, on arrive skis aux pieds au refuge Casa de Piedra.

(79) - Itinéraire des 3 cols: Arratille - Letrero - Batanès

Dénivelée 1360m - Temps 8h

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Au refuge Wallon, suivre T 33 en sens inverse jusqu'à la vallée du rio Ara où l'on suit T 33A jusqu'au col de Letrero. Descendre vers le nord-ouest jusque vers 2550m puis obliquer vers le sud-ouest et traverser sur des pentes faciles pour gagner le col de Batanès où l'on retrouve (78).

(80) - Traversées des Thermes de Panticosa aux Oulettes de Gaube

En combinant les itinéraires précédents, on peut suivre le parcours ci-après :

Thermes de Panticosa - col de Batanès - col de Letrero - vallée du rio Ara - col des Mulets - les Oulettes de Gaube. 1620m de dénivelée.

Au col de Brazato, on peut descendre facilement le barranco de Batanès pour gagner la vallée du rio Ara. De là, on rejoint le refuge Wallon par le col d'Arratille, ou le refuge des Oulettes de Gaube par le col des Mulets.

Les traversées Thermes de Panticosa - pic de Bacias - col de Brazato - barranco de Batanès - col d'Arratille - refuge Wallon (1550m de dénivelée) ou Thermes de Panticosa - pic de Bacias - col de Brazato - barranco de Batanès - col des Mulets - les Oulettes de Gaube  (1620m de dénivelée) peuvent être réalisées dans la journée.

(81) - Le pic de Bacias - 2760m

Dénivelée : 1130m - Temps : 3½h (montée) ; 5h (AR)

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Aux thermes de Panticosa (1636m), emprunter le chemin qui s'ouvre en haut de l'escalier de l'établissement thermal. Quelques minutes après le départ, ne pas suivre une bifurcation sur la droite et gagner la base d'un petit barrage. Poursuivre sur le chemin (GR 11) qui s'élève vers l'est sur des pentes soutenues piquetées de pins. Vers 1950m, la pente s'adoucit et les pins disparaissent.

Continuer à s'élever en obliquant peu à peu vers le sud-est, puis le sud, afin de franchir une croupe vers 2100m et pénétrer ainsi dans le beau vallon de Brazato (barranco del Brazato).

S'élever un peu vers l'est dans le vallon puis, vers 2200m, obliquer vers le nord-est sur des pentes sans difficulté afin de rejoindre le vaste replat où sont situés les lacs supérieurs de Brazato (Ibones altos del Brazato) vers 2450m.

Une pente facile conduit alors au large col de Brazato (Cuello alto del Brazato, 2578m) d'où le sommet du pic de Bacias est bien visible au sud-est. On atteint facilement le sommet à skis. Descendre par le même itinéraire.

(82) - Le pic de Brazato - 2719m

Dénivelée : 1040m - Temps : 3½h (montée) ; 5h (AR)

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Même itinéraire que le pic de Bacias jusqu'à l'entrée du vallon de Brazato, vers la cote 2100.

Là, s'élever vers le sud-est en restant au-dessus du fond du thalweg et gagner le lac inférieur de Brazato (Ibón inferior del Brazato) que l'on contourne par le sud. Le pic de Brazato est alors bien visible au sud-est. Monter vers le sud-est sur des pentes faciles en direction du sommet que l'on rejoint à skis en bonnes conditions. Eventuellement crampons pour les 50 derniers mètres. Descendre par le même itinéraire.

En montant au Pic de Brazato - Avril 2001.

En montant au Pic de Brazato - Avril 2001.

(83) - La traversée Brazato - Bacias

Dénivelée : 1300m - Temps : 7h (pour la traversée complète)

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Gagner le sommet du pic de Brazato par l'itinéraire ci-dessus. Du sommet, descendre quelques dizaines de mètres vers le nord-ouest puis effectuer une longue traversée vers le nord aux environs de la cote 2600 afin de rejoindre le col de Bacias (2650m), non nommé sur EA et situé entre le sommet coté 2732m et le pic de Bacias.

Franchir le col, passer en versant nord et gagner aisément à skis le sommet du pic de Bacias (2760m). La descente sur les thermes de Panticosa s'effectue en suivant l'itinéraire de montée au pic de Bacias.

 

(84) - Le pic de Batanès - 2894m

Dénivelée : 1240m - Temps : 4½h (montée) ; 6h (AR)

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Reprendre en sens inverse l'itinéraire de la traversée du refuge Wallon aux thermes de Panticosa (78) jusqu'au col de Batanès. Une pente assez raide en versant nord conduit alors au sommet du pic de Batanès.

(85) - Le pico de Las Neveras - 2890m

Dénivelée : 1230m - Temps : 5h (montée) -  7h (AR)

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Le pico de Las Neveras est un beau sommet entièrement skiable qui domine le col de Letrero et peut être gravi en aller-retour depuis le refuge Wallon ou depuis les Thermes de Panticosa.

 Si l'on part des thermes de Panticosa, suivre (78) en sens inverse jusqu'au lac supérieur de Bachimaña (Embalse Bachimana alto) puis T 33A en sens inverse jusqu'au col de Letrero.

Au col de Letrero, monter directement vers le nord-est la grande pente qui domine le col et gagner le sommet du pico de Las Neveras. Un passage raide entre 2700 et 2800m. En bonnes conditions, on parvient à skis au sommet.

Les Picos de Las Argualas

Pico de Algas (3024m) - Pico de las Argualas (3046m) - Pico de Garmo Negro (3066m)

Dénivelée : 1420 m - Temps : 5h (montée pour un des sommets) ; 7h (AR)

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Les picos de las Argualas dominent les thermes de Panticosa et comportent trois sommets dépassant 3000m. Le plus élevé, le pico de Garmo Negro, est une très belle course à skis dont la descente figure parmi les plus belles des Pyrénées.

Attention cependant aux conditions de neige, de grosses avalanches pouvant balayer l'itinéraire. Toute l'ascension des picos das Argualas se déroule sur un versant exposé à l'est, ensoleillé dès le lever du jour. Il convient donc de quitter le refuge très tôt afin de bénéficier d'une neige correcte et d'éviter les coulées balayant la face aux heures chaudes.

Aux thermes de Panticosa, on voit très bien, dominant la station de plus de 1400m à l'ouest, les picos de las Argualas et un col neigeux situé entre le pico de las Argualas, à gauche, et le pico de Garmo Negro, à droite. L'itinéraire consiste à rejoindre ce col qui n'est d'ailleurs qu'apparent et correspond à un replat de terrain ; le véritable col, invisible depuis les thermes, étant situé plus à l'ouest.

Pour cela, au refuge Casa de Piedra (1636m), partir vers l'ouest et rejoindre le départ d'un sentier bien visible qui s'élève dans une raide pente boisée située entre deux cascades.

Remonter ce chemin sur un terrain accidenté qui n'est pas skiable. Vers 1850m, on sort de la forêt, la pente s'adoucit et l'on peut chausser les skis.

S'élever vers l'ouest sur des pentes faciles, puis obliquer peu à peu vers le nord afin de contourner par l'est le petit sommet coté 2243.

Vers 2300m, on se trouve à la base d'une haute barre rocheuse que l'on surmonte en gravissant sur la gauche (ouest/sud-ouest) une pente assez raide. A 2600m, revenir peu à peu vers le nord-ouest sur de larges pentes soutenues en direction de la selle neigeuse bien visible séparant le pico de las Argualas du pico de Garmo Negro. Gagner cette selle sans difficulté (2840m).

On pénètre alors dans le petit cirque des Argualas en découvrant le véritable col (collado de las Argualas, 2930m) situé entre le pico de Algas et celui de Garmo Negro et l'on peut gravir les trois sommets du massif.

Les Picos de Las Argualas, à D, le Pico de Garmo Negro - Avril 2001.

Les Picos de Las Argualas, à D, le Pico de Garmo Negro - Avril 2001.

(86) - Le pico de las Argualas (3046m)

C'est le sommet le plus à gauche (sud). Pénétrer dans le cirque des Argualas et s'élever en diagonale sur la pente neigeuse de son versant Nord jusque vers 3000m. Laisser les skis et gravir la cime par une courte escalade rocheuse suivie d'une arête de neige. Ce sommet est le moins facile des trois.

(87) - Le pico de Algas (3024m)

C'est le sommet situé en face de la selle 2840 (ouest). Gagner le collado de las Argualas et laisser les skis. S'élever en diagonale vers le sommet sur une pente neigeuse entrecoupée de quelques rochers.

(88) - Le pico de Garmo Negro (3066m)

Il s'agit du sommet situé à droite (nord), au-dessus de la selle 2840. Il existe deux itinéraires possibles pour l'atteindre suivant les conditions :

- A la selle 2840, s'élever directement sur une large pente de neige assez raide qui conduit au sommet où l'on arrive à skis ou en crampons.

- Gagner le col 2930 où on laisse les skis pour suivre la crête caillouteuse facile qui conduit au sommet.

La descente s'effectue suivant l'itinéraire de montée en profitant d'une dénivelée de 1200m depuis le sommet du Garmo Negro jusqu'à l'entrée de la forêt. Elle se déroule sur une succession de larges pentes, de bosses et de petites combes idéales pour le ski.

En fin de saison, ou par faible enneigement, on est parfois contraint de déchausser les skis vers 2000 ou 2100m, bien au-dessus de la forêt. Si tel est le cas, un autre itinéraire de descente, exposé différemment, permet de gagner l'entrée de la forêt à skis.

Pour cela, descendre du Garmo Negro en reprenant la trace de montée jusque vers 2700m. Là, ne plus descendre mais effectuer une longue traversée descendante vers la droite (sud) en restant le plus haut possible sous la muraille du pico de las Argualas afin de gagner un replat bien visible sur son éperon sud-est. Cet éperon est bien représenté sur la carte RP N° 3 mais peu visible sur la feuille EA.

Remonter de quelques dizaines de mètres pour gagner le replat que l'on franchit vers 2700m en accédant ainsi au versant sud du pico de las Argualas. Descendre alors vers le sud, puis le sud-est, dans un large vallon par une magnifique succession de pentes assez raides bien visibles depuis les abords du refuge Casa de Piedra. En restant sur la rive gauche du torrent, on rejoint, vers 1800m, le chemin suivi à la montée. Cette descente est encore plus belle que la précédente.